Dans un sale État > Sans Abri , à la rue!
Dans un sale État
par Elefthéria le 21 janvier 2024

Sans Abri , à la rue!

Lien permanent : https://monde-libertaire.net/index.php?articlen=7662


Malheureusement le sort des êtres humains sans abri ne fait partie de l’actualité que lorsque la température extérieure avoisine le zéro. Il fait chaud, pas grave, il pleut, ce n’est pas grave, les sans-abri se débrouilleront. Car peu importe la saison, la rue tue.





Un sort peu enviable
Une situation pas nouvelle, tragique et jamais solutionnée, tous les gouvernements successifs ont sous les yeux, des sans-abris. Et ce dans tous les pays du monde.
Des morts, des mortes trouvées, sur le trottoir, un bref article dans les journaux et sur les réseaux sociaux et plus rien.
Des conditions de vie, que je ne souhaiterai à personne. Je ne peux même pas m’imaginer ce que vivre dans la rue implique, car je n’ai jamais eu à vivre cette situation, qui à mes yeux ne devrait plus exister depuis fort longtemps. Et pourtant les politiciennes et politiciens s’en foutent.

Des lois anti pauvres
Depuis peu des lois anti pauvres ont été votées. Loi Kasbarian. Plus possible de squatter ne serait ce que pour se mettre à l’abri, sinon expulsion, passage à la case prison et amende. Pareil pour les personnes qui ne peuvent plus payer leurs loyers. Dormir sous une tente ? Impossible, la police veille et fait démonter les tentes. Voire confisque les tentes. Réduisant les personnes sans abri à davantage d’inconfort et des conditions de vie encore plus pénibles. Construire une cabane par faute de solution ? La aussi, impossible, c’est interdit. Pallier sa propre situation de sans-logis se heurte à l’interdiction et parfois même la délation de riverains et riveraines.

Propriétés et Capitalisme, l’Etat, fabricants de sans abris
La rétention spéculative, la spéculation locative est responsable de nombreuses expulsions ou de refus de location. Selon une étude publiée par l’Insee début 2024, le nombre de logements vacants a atteint 3,1 millions en France en 2023. Une hausse de 60% depuis 1990. C’est plus qu’intolérable. Des personnes préfèrent laisser mourir des êtres humains dans la rue plutôt que de louer, voire prêter un logement. Oui, je sais les charges dues à l’Etat par les propriétaires de logement. Ce n’est que vrai dans une société capitaliste. En attendant, l’Etat pourrait exempter de charges les logements, prêtés et dédommager financièrement. Certes, ce n’est que du réformisme, la solution est la disparition totale du capitalisme.

Que dire des travailleuses et travailleurs pauvres, soit pas assez payé-es pour se maintenir dans leurs logements, soit trop pauvres pour prétendre à un logement. Sympa le capitalisme hein ? Tu travailles et tu ne peux même pas te loger.
L’Etat qui traîne des pieds pour offrir des logements sociaux. Que voulez-vous, la construction est chère et ne rapporte rien. Encore un traitement comptable du droit au logement.

Il est impératif que cela change !
Oui, il faut impérativement que cette situation change, il en va de la vie d’êtres humains, de dignité pour autrui et nous-mêmes. Même si j’ai évoqué plus haut une mesure réformiste. Je crois plus à une révolution libertaire, menant à une répartition des logements, pour que tout le monde ait un toit. Le capitalisme n’est pas réformable, l’Etat engendre les classes, donc les inégalités. La propriété telle qu’elle est définie par le capitalisme, crée l’égoïsme, l’injustice domiciliaire. Malgré tout, des solidarités se mettent en place, des associations, des collectifs, la Fédération anarchiste lutte, contre, le non-logement. Je le répète, seule la révolution libertaire mettra fin à bien des injustices, dont celle du non-logement.

Elefthéria
Groupe Commune de Paris.





PAR : Elefthéria
Groupe Commune de Paris
SES ARTICLES RÉCENTS :
Les Frontières sont des enclos
Retraite à 67 ans inacceptable et non digérée
Anticipation #2 ‘’ Le deuxième incendie de la cathédrale Notre-Dame ‘’
Guerres-Massacres-Génocides en permanence
Anticipation- J.O. Paris 2024, la catastrophe
Que veut -on de nous en plus ?
Crises, boucs émissaires, fascismes et pouvoirs autoritaires
Brève de rue, « ça ne peut pas marcher, il faut des chefs »
LA FAIM SANS FIN
Fragments d’oppressions. Suffocations !
Fêter le 14 juillet, pourquoi donc ?
Réagir à cet article
Écrire un commentaire ...
Poster le commentaire
Annuler