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Anti-capitalisme
par Elefthéria le 23 septembre 2023

LA FAIM SANS FIN

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Le problème de la faim se pose en France et pas seulement en France. De nombreux pays de façon permanente sont confrontés, à des famines.
En France, différentes associations caritatives œuvrent, depuis des décennies, pour permettre aux plus pauvres d’entre nous de se nourrir. Ce n’est pas un phénomène nouveau. Même en travaillant, au 19e siècle, une salariée, un salarié des classes sociales les plus pauvres pouvaient être confrontées au manque de nourriture, et ce dans toute l’Europe ; alors que le capitalisme se renforçait.
Selon la statistique de l’UNICEF, près de 821 millions de personnes ont souffert de la faim en 2021 dans le monde entier. (Source site UNICEF).





Les causes sont diverses. Guerres, sécheresses, pauvreté, catastrophe naturelle, détournement des aides alimentaires par des personnes corrompues, dont des membres de gouvernement.
Revenons à la situation en France en 2019. Environ 9 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté selon le site de l’INSEE. Depuis cette date, l’inflation sur les produits alimentaires (près de 20 % d’augmentation) est venue mettre en situation de famine un nombre supplémentaire de personnes. Car il s’agit bien de famine. Même des salariées et salariés pauvres rencontrent des difficultés à remplir leur frigo, même des personnes recevant un maigre SMIC sont confrontées à ces conditions extrêmes.

Inflation ?
Diverses explications tendant à justifier l’inflation des prix des aliments, ont été exprimées. Hausse du coût de l’énergie (gaz, électricité, pétrole), il est certain qu’en faisant venir des aliments de plusieurs milliers de kilomètres de leurs points de vente, le prix augmente. Sans compter le bilan carbone. Pour ma part, je n’achète pas, par exemple, d’oranges provenant d’Afrique du Sud, par choix politique, par souci de l’impact carbone, mais aussi, parce que le prix au kilo est étonnant. 5 € le kilo. À ce prix-là, je me demande sur quelle base de salaire sont payés les travailleuses et travailleurs agricoles en faisant entrer en ligne de compte, la marge sur le kilo d’oranges, plus le coût du transport sur des milliers de kms.

Suite au début de la guerre en Ukraine, ce fut la relance de l’inflation, nous a-t-on dit. Pour le gaz dans un premier temps. Ce qui pouvait éventuellement se comprendre, car en Europe le gaz méthane, provenait essentiellement de la Fédération de Russie. IL devait d’ailleurs y avoir selon le gouvernement français de graves pénuries, qui n’ont pas existé. Depuis, d’autres circuits d’approvisionnement ont été mis en place. La loi de l’offre et de la demande patati patata, le prix du gaz n’a pas baissé pour autant, alors que les capacités de productions mondiales couvrent largement la demande. Pareil pour le pétrole et ses dérivés, dont les matières plastiques. Je ne suis pas fan des énergies fossiles, rassurez-vous.
Mais pour le papier ? Le prix a flambé aussi. Ah oui le prix des énergies, le coût du transport patati patata. De plus y aurait-il moins d’arbres ? Et recycler plus de papier impossible ?

Le blé, pareil. En effet, en l’achetant à des coûts très bas sur le marché mondial dans des pays où les salariées et salariés agricoles sont payé-es , une misère. Et, en spéculant sur le prix de la tonne de blé en bourse, et lui faisant parcourir des milliers de km de son point de vente. Il est certain que le prix augmente. Sans compter, la cupidité de sociétés capitalistes qui spéculent et organisent de fausses pénuries, pour faire toujours plus de profits. Parfois au détriment des populations locales productrices qui se trouvent soit dépossédées de leurs productions de blé, soit en payant au prix fixé dans une bourse, prenant en compte les coûts de transports alors que le blé n’a pratiquement pas voyagé.
Le monde merveilleux du capitalisme nous permet de vivre cela. D’ailleurs des donateurs, dont les plus grandes fortunes capitalistes, se jettent au secours des banques alimentaires, en faisant des dons de millions d’euros en se faisant passer pour des personnes charitables, des sauveurs, des sauveuses de l’humanité. Alors qu’ils et elles sont responsables de cette indigne situation mondiale. Apparemment, ces personnes sont né-es avant la honte.

Des Solutions ?
Que faire ? Plein de choses. D’abord mettre fin au capitalisme, se passer des gouvernements en leur disant que l’on n’a vraiment pas besoin d’eux.
Avoir une autogestion de la production, alimentaire, débarrassée de la notion pécuniaire de sa valeur. Produire ou cela est possible et localement pour premièrement nourrir gratuitement les populations locales, pas de transports donc bilan carbone zéro et pas de spéculation donc accès aux denrées alimentaires ouvertes à tous et toutes. La solidarité en cas de catastrophe climatique ou naturelle, en expédiant des denrées sans passer par des instances gouvernementales véreuses. Se passer le plus possible voir totalement des énergies fossiles pour transporter les fruits et légumes ne poussant que dans certaines conditions climatiques. Arrêter de bétonner des surfaces agricoles. Donner de son temps selon ses capacités physiques, sur la base du volontariat, pour la production de vivres. Le tout sans argent, sans sociétés capitalistes, sans hiérarchie, sans Etat d’aucune sorte même les Etats dits ‘’ populaires démocratiques ‘’ qui se targuent de plans de production agricole, qui s’avèrent catastrophiques.

Ce ne sont que quelques exemples, car il existe de nombreuses, solutions qui ne demandent qu’à être mises en place, hors Etats, hors capitalisme. Pour que tout le monde mange à sa faim ; en France, comme partout ailleurs dans le monde, ce qui n’est nullement une utopie, car moi aussi, comme un certain nombre de personnes, je me pose la question de savoir, si je vais devoir continuer à me restreindre au point de vue d’achat alimentaire et si même j’aurai encore la capacité de pouvoir m’acheter à manger.

Elefthéria
Groupe Commune de Paris
PAR : Elefthéria
Groupe Commune de Paris
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