Fêter le 14 juillet, en voilà une drôle d’idée.

Certes c’est la date de la prise de la Bastille, symbole du despotisme sans limite de la royauté.

Mais où en sommes-nous aujourd’hui ? De l’autoritarisme nous sommes servis pour sûr ! De l’autoritarisme partout, au travail, dans notre vie quotidienne où il ne faut pas faire ceci ou cela. Dans les institutions gouvernementales et cela, ne date pas d’aujourd’hui. Gouvernements après gouvernements et maintes refontes de la république, nous en sommes déjà à la 5e refonte.

Et toujours autant de verticalité. Et surtout des décisions qui nous sont imposées comme récemment la réforme de l’âge du départ à la retraite.

Détails des festivités du 14 juillet. Un défilé militaire, qui n’a rien à voir avec la société civile, cette société civile qui le 14 juillet 1789 prit la Bastille. Une tribune officielle avec des invité-es officiel-les, cette année un ultra nationaliste Indien de triste réputation, mais bon il veut acheter des avions, des armes, tapis rouge de rigueur.

Un discours du 14 juillet, des incantations, de la com’.

Puis allez, rentrez chez vous. Ne faites trop de bruits, ne tirez pas de feux d’artifice, car ceci est réservé aux maires qui organisent les festivités, pour nous masquer notre pauvre condition grâce à des paillettes lumineuses, des boums, des explosions, de la fumée pas lacrymo celle-ci, du moins pour une fois.

Se réapproprier cette date, pour réaffirmer notre désir de révolution, de liberté, de solidarité, de dégoût du militarisme et du nationalisme. S’organiser pour faire, une fête, mais une vraie fête décidée, organisée, par nous sans la moindre intervention intempestive de celles et ceux qui veulent tout le temps nous dire quoi faire et comment, c’est-à-dire nous diriger.

Elefthería