Ni Maîtres, ni Dieux

C'est le nom de la loge maçonnique que Manuel Valls avait intégrée en 1989. Nom qui ne doit évidemment rien au hasard. Créée en 1985, cette loge est un véritable bouillon de culture libertaire au sein d'un Grand Orient qui lui, serait plutôt du genre « très hiérarchisé ». Qu'allait donc faire notre Manu dans cette galère ? C'est vrai qu'à l'époque, le futur Premier ministre est un jeune loup membre de la garde rapprochée de Michel Rocard, et comme pour nombre de socialistes, le Grand Orient de France est un passage – non pas obligé –, mais assez « naturel ». Valls changera de loge six ans plus tard au motif que les réunions avaient lieu le mercredi, c'est-à-dire le même jour que celles de la rue Solférino quand il était aussi secrétaire national de la commission du PS. Sans doute que la fréquentation de ses nouveaux frères était plus aisée. Prôner la lutte des classes le jour, et embrasser ses frères Trois points le soir, même s'ils sont politiciens de droite, patrons, flics ou banquiers, il y a quand même de quoi devenir schizophrène, même pour un socialiste (il est bien socialiste Manu ?).