Pas de 8 mars pour les Chinoises

mis en ligne le 15 avril 2015

Li Tingting, plus connue sous le nom de Li Maizi, jeune activiste chinoise pour les droits de la Femme et de la communauté LGBT, voulait profiter du 8 mars pour protester contre le harcèlement sexuel dont elles sont victimes dans les transports en commun. Pour cela elle devait avec d’autres compagnes, recouvrir bus et métros de Pékin, d’autocollants réclamant la fin de ce type de harcèlement ainsi que des violences conjugales. Les autorités communistes, mais sûrement pas féministes (on est encore dans la période transitoire), n’ont pas voulu prendre de risques. Au nom du marxisme-léninisme et de la pensée Mao Zedong, Li Maizi et quatre autres femmes ont été arrêtées le 6 mars, car « suspectes de chercher des problèmes et de provoquer des troubles », motif le plus fréquemment avancé par la police chinoise pour fermer le clapet à toute opposition au régime. Pendant la détention des cinq féministes, 3 000 délégués du Parti étaient réunis au Palais du peuple de Pékin, pour la session annuelle statuant sur la législation du pays. À l’ordre du jour : préparation de la première loi contre les violences conjugales et le harcèlement sexuel ! Ils sont comiques ces bureaucrates, mais pas sûr que ça fasse rigoler Li Maizi.