La femme du soldat inconnu

mis en ligne le 23 octobre 2014
La femme du soldat inconnu 1 de Laurence Biberfeld fait magnifiquement écho au livre Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir.
Là s’arrête la comparaison, mais elle est de taille.
Nous voici donc en 2014, Laurence Biberfeld écrit : « Je ne suis pas féministe, disent tant de femmes en se signant. Puis elles partent pour le boulot sans l’autorisation de leur époux, gagnent un argent qu’elles ne sont pas obligées de lui verser, prennent la pilule le soir avant de faire l’amour avec un homme qu’elles n’ont pas épousé et qui n’est ni le premier ni le dernier, votent si bon leur semble, dans l’oubli bienheureux de toutes les viragos féministes qui ont rendu toutes ces choses possibles. »
On peut donc considérer que les « viragos » dont parle Laurence Biberfeld ont fait le plus gros du boulot dans les luttes, les souffrances et même la mort.
Et pourtant, comme on le sait, les mentalités changent extrêmement lentement, du boulot il en reste à faire et de taille !
« Les femmes sont des objets décoratifs, les hommes sont des humains… continue Laurence Biberfeld, on fait de la beauté des femmes un point focal, tandis que celle des hommes est un détail, un luxe… »
Les femmes, au fil des siècles, ont par la lutte sous toutes ses formes obtenu en 2014 « presque » les mêmes droits que les hommes… dans les textes de lois.
Quant à leur application, c’est le jour et la nuit.
« Le moins que l’on puisse dire du féminisme, c’est qu’il est sujet à polémiques. L’égalité n’est certes pas un fait acquis, encore moins une idée admise. »
« Il y a plus inconnu que le soldat inconnu : sa femme », scandaient les féministes en 1970.
Avec son style percutant, imagé, engagé, La Femme du soldat inconnu de Laurence Biberfeld serait à mettre en tête de la sempiternelle « rentrée littéraire ».
Ce serait tout à l’honneur des journalistes qui auraient l’occasion toute trouvée de se démarquer des Nouveaux Chiens de garde.

Laurence Warot
Éditions libertaires