éditorial du n°1748

Ça y est, l’été est arrivé. C’est l’heure pour Le Monde libertaire hebdomadaire d’entrer en pause estivale. Mais qui dit été dit aussi grandes vacances scolaires, source supplémentaire de préoccupation pour les travailleurs ayant des enfants. Plus d’école, les crèches fonctionnent au ralenti, les colonies de vacances, les centres de loisirs ne sont que des dépenses assassines pour des services que l’on peut considérer comme vitaux. Les grandes vacances scolaires, mises en place à l’origine pour que les enfants de paysans puissent aider aux travaux des champs, se sont transformées au fil du temps en un nouveau privilège de la bourgeoisie. Les prolétaires, face à cette oppression des dominants, doivent entrer en lutte pour obtenir des centres de loisirs, des colonies de vacances et des crèches populaires et gratuites. Une césure entre deux années d’études, oui. Un nouveau levier de domination, non. Les vacances pour le prolétariat sont le résultat de luttes sociales âprement menées et difficilement remportées. Il nous faut les conserver comme une échappatoire à la domination constante du capitalisme dans nos vies et ne pas sombrer dans le consumérisme qui nous fait parfois travailler plus pour organiser financièrement ces pauses devenues un nouveau marché libéral. Réinvestissons nos vacances comme des moments où le travail ne peut court-circuiter le lien social et, sur ce, bel été à toutes et à tous !