Météo syndicale

« Soutien aux cheminots en grève ! Non, les cheminots ne menacent pas le bac ! » Le Syndicat national Force ouvrière des lycées et collèges (SNFOLC) apporte son soutien à la grève des cheminots, qui a été reconduite par leurs assemblées générales. Le SNFOLC dénonce une campagne initiée par le gouvernement et relayée par certains médias, campagne qui vise à faire croire que les cheminots remettent en question le baccalauréat, et ainsi à opposer les candidats et leurs familles aux salariés en grève ! Ah, voilà qui met du baume au cœur ! Ainsi, un syndicat d’enseignants (ledit SNFOLC) a manifesté sa solidarité avec les grévistes du rail et remis sur pied un bout d’unité syndicale. Il manque d’autres organisations, mais cela appartiendra à un autre monde… ?
À Marseille, les grévistes (SUD-Rail, CGT et FO) ont tenu des assemblées générales au milieu de la gare Saint-Charles devant des usagers interactifs avant de rejoindre les intermittents en lutte.
Sinon, dans la même ville, les camarades en lutte de « la marque de thé à l’éléphant » ont récolté, dans l’unanimité (entendez par là des louanges venues de la direction confédérale comme des opposants…), un beau résultat syndical. Comme le rapporte le site « Où va la CGT ? » : « Les Fralib à Marseille viennent de conclure une belle victoire dans leur lutte de trois ans et demi contre Unilever : un accord de fin de conflit, voté à l’unanimité des 76 ouvriers encore en lutte, accordant 100 000 euros de prime supra-légale de licenciement et surtout 12 millions d’euros liés à la reprise de la production en Scop (ce qui représenterait près de 160 000 euros par salarié si on le divise par 76 !). »
Pendant ce temps, à Montreuil, ça disserte sur Jean Jaurès et le syndicalisme… Avec la présence du directeur de L’Humanité et le secrétaire de la CGT, Thierry Lepaon, ça doit repeindre aux couleurs syndicalistes un militant certes honorable mais défenseur d’un socialisme tiède. On demande à voir les comptes rendus de ce colloque au sommet !
Les agents de Pôle emploi ont débrayé la semaine dernière à l’appel de FO et de six autres syndicats (CGT, CGC, CFDT, SNU, SUD et Unsa), alors que la direction entend clore dès le 3 juillet la négociation sur la refonte de la grille des classifications et la modification des règles qui déterminent les évolutions de carrière. La période estivale va voir de drôles de trucs sur le plan social. Faut-il regretter les polémiques du siècle dernier entre Keufer, secrétaire de la Fédération nationale des travailleurs du Livre, et notre camarade Émile Pouget au sujet des tractations « secrètes » entre l’ancien typographe arrivé aux manettes de la naguère puissante organisation ouvrière ? On pourra faire un parallèle avec le XXI^e siècle où on peine à renverser la vapeur.