Vignoles en danger

mis en ligne le 29 janvier 2014
La mairie de Paris vient, dans un courrier récent, de rompre unilatéralement les discussions en cours pour le maintien de la CNT dans son local historique du 33, rue des Vignoles, mais aussi nous « invite » à quitter les lieux au prétexte de travaux de remise en état à effectuer.
Déjà, en 1996, la mairie Tibéri avait voté la démolition du 33 et, par une mobilisation des habitants du quartier, des associations et de la CNT, elle avait dû reculer.
Nous, brancardiers, maçons, instituteurs, manœuvres, aides-soignants, caristes, éducateurs, métallurgistes, architectes, techniciens, journalistes, facteurs, etc. qui formons les syndicats CNT de la région parisienne ; nous qui, dans ce XXe arrondissement, marchons dans les pas de la Commune de Paris et dans ceux des Bourses du travail de la CGT du début du XXe siècle ; nous qui, au 33, rue des Vignoles, marchons dans les pas de nos aînés de la Confédération nationale du travail espagnole, antifascistes, rescapés des camps nazis, de la résistance et de la libération de Paris ; nous qui poursuivons la lutte pour l’émancipation du monde salarié en ce début de XXIe siècle ; nous qui poursuivons le maintien de ce lieu dans des conditions acceptables alors que la mairie de Paris n’y a rien fait depuis presque vingt ans ; nous tous nous résisterons de nouveau : hier face à Tibéri, c’était à la violence des bulldozers, aujourd’hui, avec Delanoé, c’est à la violence de l’argent roi.
Pour tous ceux qui souhaitent un Paris vivant, un Paris révolutionnaire !


Confédération nationale du travail