Les politiciens ne connaissent pas le chômage

mis en ligne le 28 novembre 2013
Les langues des ministres, du président et de la classe des politicards de gauche comme de droite et des extrêmes sont à ce point déliées et bien pendues qu’elles ne connaissent pas le chômage. Il s’agit pour les duègnes du grand capital et du patronat d’occuper le devant de la scène politique. L’orchestration de cette mascarade, de cette bouillie verbale est de saturer le peuple « d’informations ». Pour l’abrutir et lui donner l’illusion qu’il est informé, alors qu’en réalité il est totalement assujetti et noyé sous un déluge d’informations contradictoires et souvent mensongères afin de le maintenir sous leur dépendance et dans l’ignorance.
C’est ainsi que les « menteuses », après avoir pris langue auprès du château élyséen et des partis politiques, se répandent par le biais des relais que sont les médias. On distingue plusieurs catégories, toutes destinées à enfumer les cerveaux et à laisser croire qu’il y a différents courants de pensée. Alors qu’il n’y a qu’un seul objectif, servir le plus efficacement le capitalisme, seule la façon d’y parvenir diverge. Il faut bien dire que le langage leur permet de diversifier leurs interventions et de discourir à satiété. Les coquins vont jusqu’à se faire épauler par des experts en tous genres, qui en fait sont experts en manipulation intellectuelle. Ils excellent dans la novlangue. Ils manient le baratin avec beaucoup d’à-propos. Ils jabotent entre eux pour créer l’illusion du débat. Ils savent, à l’occasion, déblatérer et, surtout, jacasser sur des futilités pour détourner l’attention du peuple et permettre aux politicards de perpétrer leurs mauvais coups.
Les langues des politicards sont plutôt chargées, pâteuses, vulgaires et, surtout, bien pendues, ce ne sont que des langues de vipères, pour ne pas dire autre chose. Elles n’ont rien à voir avec la langue de bœuf que cuisinait ma grand-mère, qui, lorsqu’elle la préparait, disait : « Celle-là, tu pourras la déguster sans crainte et sans dégoût car, contrairement à la langue des hommes politiques, elle n’a jamais menti ! »
Mais qu’ils se méfient, tous ces mécréants, car le peuple libéré de ses chaînes, dans son immense bonté, au lieu de leur couper la tête pourrait remettre au goût du jour deux supplices qui avaient cours au XVIe siècle : celui de la langue coupée, dont l’exécuteur opérait la sentence à l’aide d’un couteau, et celui de la langue percée, qu’il pratiquait avec un fer rouge, pointu ou à froid…