Maurice

mis en ligne le 4 avril 2013
Le PDG américain de l’entreprise Titan, Morry (Maurice) Taylor, a montré, par sa célèbre déclaration insultante, à quel point il méprise les travailleurs de Goodyear-Amiens. Il les traite de fainéants et sous-entend que, de ce fait, le coût du travail est très élevé en France. Voilà pourquoi il ne reprendra pas l’entreprise. Mais le marmouset fait encore plus fort quand il prétend être « celui qui a l’argent et le savoir-faire pour produire les pneus ».
N’en déplaise à ce butor, je veux ici lui rappeler que, s’il a l’argent, c’est qu’il le vole aux travailleurs. Car ce malotru, par un abus de langage, parle du coût du travail alors que le travail ne coûte rien. C’est la force de travail qui, elle, est une marchandise que le travailleur est contraint de vendre et que le patron ne paie jamais à sa juste valeur. Cet usufruit de la force de travail est le profit que le patron, par le vol, s’approprie.
Quant au savoir-faire, on ne peut pas dire que ce patron mette les mains dans le cambouis, il n’a aucun savoir-faire, son savoir-faire, c’est celui des travailleurs qu’il emploie pour faire tourner son entreprise. Autrement dit, sans les travailleurs qu’il exploite, il serait que dalle, car il n’a rien pour lui, l’argent il le vole aux salariés, le savoir-faire et les compétences, il se les approprie.
Concrètement, seuls les travailleurs sont les créateurs de richesses et ceux que l’on nomme patrons ne sont que des parasites et des écornifleurs qui les sucent jusqu’à la moelle.
Alors, Maurice et tes amis du patronat ainsi que vos complices les politicards de tous bords, il est grand temps que les travailleurs vous mettent hors d’état de nuire. Seulement, vous êtes tellement pourris que même vos carcasses malaxées pour en faire de la farine animale pour nourrir les poissons, je n’en voudrais pas. Elles sont totalement impropres à la consommation. La seule solution pour que vous cessiez de nuire, c’est que les travailleurs et la population s’approprient leurs outils de travail, gèrent eux-mêmes leur vie, sans cesser un seul instant d’être vigilants car le chiendent ne crève pas facilement.