Météo syndicale

mis en ligne le 7 mars 2013
Avec l’hiver qui n’en finit pas on ne saurait plus où donner de la tête… et on pourrait appeler cette rubrique hebdomadaire « En attente de la fonte des neiges » ou « Salgimondis syndicalopréprintanier » ou encore… ?
Dans les étranges lucarnes comme dans les gazettes et quotidiens les haut faits néocolonialistes de la France le disputent aux « grands hommes » qui quittent le devant de la scène de diverses façons. L’ancien enrôlé de force dans les jeunesses hitlériennes se retire du trône du Vatican pour expérimenter la méditation transcendantale et le quasi-professionnel de l’indignation a tiré sa révérence 1.
Pour le reste, le général hiver met les bouchées doubles pour assombrir le triste spectacle de la social-démocratie à la française. Comme le disait l’ancien journal de la rue de Lorraine (à Paris dans le XIXe arrondissement) à la fin de la semaine dernière : « Malgré un chômage en hausse, une croissance atone et une difficile réduction des déficits, le Président, au plus bas dans les sondages, ne modifie pas ses orientations. »
La réponse, s’il faut en trouver une dans ce jeu de marionnettes où les rêves d’émancipation sont voués aux oubliettes 2, serait peut-être à trouver dans les dernières déclarations de Laurence Parisot, qui, telle un bernard-l’ermite, veut rester sur le rocher patronal du Medef. En effet, dans ses « efforts statutaires » pour rempiler dans un troisième mandat, elle en appelle quasiment à la solidarité des pouvoirs publics : « Nous étions bloqués dans une philosophie de l’antagonisme, nous en sommes sortis grâce au paritarisme. »
Donc avec la bande à Hollande aux rênes du gouvernement, la lutte des classes ça n’existe plus ! Pourtant, dans les rangs patronaux il y a aussi de la grogne, comme l’évoque un patron de PME : « Nos entreprises attendent autre chose que le spectacle des intrigues et des jeux de pouvoir. » Ça branle dans le manche tous azimuts ! On attend toujours une réponse syndicaliste.








1. On aura reconnu l’ancien du Conseil national de la résistance… Les morts seraient tous des braves types ? Pourtant les camarades qui bataillaient il y a plus de trente ans pour que Radio libertaire existe, se souviennent d’avoir eu en la personne de Stéphane Hessel un adversaire tenace…
2. On pense, bien sûr, à celles et ceux qui croient que voter change la vie.