Météo syndicale

Diable, ça branle dans le manche, surtout au royaume de la social-démocratie ; à force d’avaler des couleuvres, les partisanes et partisans de l’avènement du socialisme par les urnes en viendraient-ils à la dissidence ? On en vient à l’unité de toutes les boutiques politiques de l’Est en général et de la Moselle en particulier pour flétrir la capitulation du gouvernement devant Amitalland et compagnie. Tout juste si des représentants UMP du territoire lorrain ne déclarent pas que Nicolas Sarkozy s’est fait « entuber » (sic) par le nouveau maître de forges made in India ! Pour rebondir sur le fait avéré que Hollande et son équipe de tombeurs n’ont pas fait mieux et cela au nom de l’éternelle rose socialiste.
« Tout délégué investi d’un mandat politique ne pourra plus faire partie du Comité général ni être délégué par lui. », Diable ! ça ne lésinait pas sur les bases du syndicalisme révolutionnaire en 1909 dans l’ABC syndicaliste de Georges Yvetot. C’est sûrement ce qui ne se dit pas assez dans les rangs des oppositionnels aux diverses directions syndicales. Las de servir de marchepieds aux diverses tendances politiques, elles et ils devraient plutôt se considérer comme, plus que poches de résistance, une autre proposition pour un monde nouveau.
Pour en revenir à l’actualité, la réalité qui vous rabote la gueule vaut souvent mieux que compulser les archives anarchistes ! On peut répéter à satiété que le chemin vers une autre société ne passe pas par des élections, la débandade autour de Florange vaut tous les livres de propagande anarchiste…
Les liders maximo des diverses boutiques syndicales font grosso modo un peu profil bas. Ils laissent même la place aux délégués de base dans les médias. Pour mieux s’entendre avec le pouvoir en place sur le dos du monde du travail ? Cela est quasiment sûr, et main dans la main avec le Medef pour s’incliner devant la loi du marché ? Ça se sent… Il est plus que temps de renverser la tendance et pas seulement par des incantations.