Météo syndicale

mis en ligne le 22 novembre 2012
Encore une grand-messe ou encore une promenade ? On peut à l’envi disserter autour du verre à moitié plein ou à moitié vide ou dire (ou chanter…) comme Félix Leclerc : « Quand les hommes vivront d’amour ce sera la paix sur Terre, les soldats seront troubadours mais nous nous serons morts, mon frère. » Ben oui mais en attendant on bat le pavé et souvent en se demandant si le truc a encore une signification ou qu’on devrait le jeter aux orties…
Encore une fois, dans notre Hexagone on pouvait ça et là se rendre compte que les retraités étaient plus qu’une force d’appoint. Est-ce à croire que les actives et actifs n’ont plus les moyens de se mettre en grève ou de s’absenter pour manifester ?
Première syndicale européenne, le 14 novembre aura été apprécié, malgré tout, à sa juste valeur. Bien pour l’internationalisation des luttes contre l’austérité, même si ça reste souvent au stade du discours. Mais, particulièrement pour ce qui est de la France, la mobilisation ressemble parfois à du bricolage…
« Que, dans tous les pays européens, les syndicats se soient mis d’accord pour un même jour, dans un même mouvement, dénoncer les politiques d’austérité en Europe, c’est un acte fort qui doit être entendu par tous les chefs d’État européens. » a déclaré Bernard Thibault, toujours secrétaire de la CGT. Mais que dire quand il n’y a pas localement d’unité syndicale ? À PSA, toujours de fortes divisions syndicales… la « pomme de discorde » est dans le dilemme : lutter contre la fermeture ou négocier les départs. Dans la manifestation du 14, des militants CGT clamaient : « Interdiction des licenciements, aucune usine ne doit fermer. » Est-ce un slogan ou une position syndicale ? L’avenir le dira.
Pour le moment le Medef avance ses pions. Dans les esprits, la propagande patronale fait des ravages : selon un « sondage », 59 % des salariés se disent prêts à accepter un gel des salaires « pour éviter un plan social ». Leur a-t-on demandé s’ils et elles ne préféraient pas se battre ? Laurence Parisot tape toujours sur son clou : « Les patrons de PME ont besoin d’adaptation, de simplification, de lisibilité pour vaincre la peur de l’embauche. » Le gouvernement sera au pied du mur. Vous avez dit compétitivité ? Ça commence sérieusement à annoncer une régression historique. Face à tout ça il faudra plus que des poches de résistance.