De la Blanche à la Noire

Riche en documents et basée sur une iconographie de qualité, l’exposition nous permet d’aborder la vie et l’œuvre de Jean Meckert/Jean Amila dans toute sa richesse et complexité.
Sa jeunesse éprouvante, ses années de galère, la période de la guerre, ses premières œuvres sont mises en avant avec de nombreux documents inédits. Nous découvrons également un Jean Meckert dramaturge et animateur d’un théâtre de quartier.
Nous voyons ensuite comment ses premiers succès – notamment Les Coups – sont suivis de semi-échecs et de refus de manuscrits par son éditeur Gallimard.
Dés 1950, il participe à la Série noire, dont il est le second auteur français (après Terry Steward/Serge Arcouët), avant de s’y consacrer totalement à partir de 1955 pour finalement en devenir le collaborateur le plus durable, puisqu’il y publie son dernier roman en 1985 : vingt et un romans et trente-cinq ans de participation à cette collection.
Les zones d’ombre et les moments difficiles de sa vie – longuement abordés dans Comme un écho errant – ne sont pas éludés.
Cette expo pleinement aboutie aborde également son travail de scénariste, d’adaptateur, de dialoguiste pour le cinéma et a contrario de novelisateur (le réussi Nous sommes tous des assassins à partir du film d’André Cayatte, par exemple) sans oublier sa courageuse couverture journalistique très critique de l’affaire Dominici.
Une exposition à ne pas rater, il reste encore quelques semaines pour la visiter.

Mouton noir