éditorial du n°1678

mis en ligne le 20 juin 2012
Le terme de « vague rose » est bien galvaudé… Une majorité socialiste et associés à l’Assemblée nationale pour quoi faire ? Saupoudrer la « bonne et honnête » gestion de la loi des marchés de quelques mesures sociales qui ne coûtent pas grand-chose sera sûrement la feuille de route. On pourrait évoquer que les partisanes et partisans du socialisme par les voies électorales pourraient rentrer dans le vif du problème social, mais faut-il vraiment les voir à l’œuvre pour avoir un avis ? Pendant qu’en France le cloaque informatique se déchaîne via les messages électroniques, l’espoir d’autres lendemains semble en baisse en Tunisie. Des groupes islamistes salafistes s’en prennent aux milieux culturels, à la presse et aux syndicats (principalement l’UGTT). Sans parler des attaques tous azimuts contre les femmes tunisiennes, tout ce qu’elles avaient conquis d’espace politique. Est-il besoin de préciser que ces extrémistes religieux ont le soutien des émirats du Golfe, notamment du Quatar et de l’Arabie Saoudite ? « Pour que la révolution continue, la société civile ne doit pas lâcher prise » a déclaré Bicharara Khader. Mais, comme il le dit, « trop ménager la chèvre et le chou, ce n’est pas bon pour le pays ». C’est le moins qu’on puisse dire ! Revenons à notre cher pays, patrie des droits de l’homme, les promesses de freiner les salaires des « grands » dirigeants ont-elles été tenues ? Cela semble exact pour ceux qui relèvent peu ou prou du secteur public (sic), c’est-à-dire La Poste, les Aéroports de Paris, EDF, Areva, mais quid des « nababs » du CAC 40 ? Encore un effort, camarades, il reste du rabotage à faire ! Mais cessons de nous regarder le nombril, la Grèce est dans d’autre draps que nous. Eux aussi étaient appelés aux urnes le dernier week-end. Nous n’avons pas consulté les entrailles d’une antilope mâle (selon la tradition !) et en lisant ce Monde libertaire vous en saurez plus (sic). Quelques remarques : comme il est dit dans pas mal de quotidiens et de gazettes des « roitelets de l’entourloupe fiscale et autres riches armateurs sont en route pour les eaux calmes de Monaco ». On aura tristement compris, depuis longtemps, que celles et ceux qui n’ont que le fruit de leur travail pour survivre en font les frais. Croire que les élections vont tout changer est, une fois de plus, un leurre. Stelios Ramlos, philosophe grec le dit crûment : « Après son indépendance, la Grèce s’est trouvée propulsée au rang des États modernes, sans avoir forgé de contrat social. » La lutte pour un autre monde a encore du chemin à faire.