Paris-Normandie, la suite

mis en ligne le 29 mars 2012
Lundi de la semaine dernière, il y avait du bruit et du monde près de la station de métro Varenne à Paris. C’était à l’angle de la rue de Grenelle et du boulevard des Invalides. On appelle ça « le quartier des ministères », c’est près des Invalides et de l’ambassade de Pologne (l’ambassade du Chili est un peu plus haut vers la station École-Militaire…).
C’était rempli de journalistes et d’ouvriers du Livre. Banderoles, ballons et moult pétards pour montrer que celles et ceux de Paris-Normandie voulaient prendre langue avec les pouvoirs publics. Plus précisément, le ministre du Travail devait rencontrer le Syndicat national des journalistes (SNJ) et les travailleurs du Livre CGT (Filpac).
En attendant le retour de la délégation, salariées et salariés du Groupe Hersant Média (GHM, c’est-à-dire Paris-Normandie, Le Havre libre, Le Havre presse et Le Progrès de Fécamp) alternaient slogans revendicatifs et musique entraînante pour protester contre le plan social (sic) qui vise à supprimer 112 postes sur 305 (voir Le Monde libertaire n° 1663).
Les syndicats réitèrent leur demande de négociations avec la direction du groupe Hersant qui joue la chaise vide. Résultat : jusqu’au 11 avril, où le tribunal se prononcera sur une éventuelle liquidation, il y aura grève chaque lundi à Paris-Normandie !
Donc, dès le lendemain (mardi 20 mars, premier jour du printemps), les quatre  quotidiens d’Hersant étaient « absents des kiosques ». Solidarité de la presse quotidienne régionale : Var-matin, Nice-matin et Corse-matin (également propriétés du Groupe Hersant Média) ne sont pas sortis des presses. Grève aussi au Télégramme de Brest et beaucoup d’arrêts de travail. Voir les syndicats de journalistes et les ouvriers du Livre coude à coude doit surprendre le patronat et les pouvoirs publics. Le temps n’est certes pas à l’estocade mais l’arrêt des divers plans de licenciement serait le premier pas d’une riposte syndicale. Au printemps, il faut prendre ses désirs pour des réalités !