Métro Belleville, un vendredi quelconque, dans l’après-midi…

mis en ligne le 15 mars 2012
Un jeune homme de couleur se fait contrôler à la sortie du métro. Une passante, la soixantaine, BC-BG, se poste quelques marches plus haut pour observer tranquillement la scène. Une policière se rue sur elle et l’exhorte à circuler. La dame refuse, faisant valoir son droit de citoyenne de s’intéresser à ce qui se passe dans un espace public. S’ensuit une vive altercation. Un attroupement se forme tout autour de la rambarde qui entoure la station. Le jeune homme est libéré. La femme est arrêtée et menottée. Elle proteste et tente de se libérer les poignets. Sur le chemin du fourgon, les policiers la plaquent contre la grille qui borde l’angle de la rue et du boulevard de Belleville. Les passants sont interloqués, choqués, scandalisés. Puis les policiers embarquent la « coupable » dans le fourgon, toujours menottée, toujours protestant. Conduite au commissariat du XIXe, elle sera placée en garde à vue et inculpée. Moralité : 1 regard + 1 refus d’obéissance + 1 écart de langage = une arrestation menottes aux poignets + 1 GAV de 24 heures effectives + une inculpation pour « outrage et rébellion ». C’est en France, le pays des droits de l’homme.