École, la grande saignée

mis en ligne le 2 février 2012
Le jeu de massacre se poursuit inlassablement dans l’Éducation nationale, et plus généralement dans l’ensemble du monde du travail. L’alibi de la crise permet de licencier, précariser, attaquer nos droits et libertés. À cela s’ajoute la hausse des loyers, des prix, des taxes, mais surtout pas des salaires !
La réforme de l’évaluation des enseignants entre dans cette logique d’économie : ralentir les évolutions de carrière, mettre la pression sur les personnels, attribuer des primes au mérite, casser les statuts et les solidarités. Du côté des suppressions de postes, là encore, c’est une politique de massacre du service public d’éducation.
Dans le Doubs, cela se traduit par encore plus de suppressions de postes annoncées que l’année dernière, année pourtant particulièrement dure. La mobilisation se construit, peut-être un peu tard. Des initiatives locales intéressantes se développent. Des appels aux parlementaires sont lancés. Il y a urgence, notamment dans la convergence des luttes de toutes les écoles et de tous les établissements concernés.
Nous assistons tout simplement à la disparition de l’enseignement professionnel, des zones d’éducation prioritaire, de l’enseignement spécialisé, de l’aide aux élèves en difficulté (Rased) – au nom de l’aide personnalisée que nous avons dénoncée dès le début.
Toutes ces mesures vont surtout fragiliser les classes populaires. Et c’est bien un projet de société global auquel nous devons nous opposer.
Ce que nous aurons perdu cette année, nous ne pourrons sans doute plus le regagner et les échéances électorales à venir n’y changeront probablement rien. Les enjeux de l’école sont ici et maintenant !