Poitiers, 1er décembre : procès de deux militants suite à leur soutien aux migrants

mis en ligne le 8 décembre 2011
Le 5 février 2011 avait eu lieu une manifestation de soutien aux migrants. Elle s’était soldée par l’arrestation et la garde à vue de sept personnes. Ainsi que deux perquisitions, où du « matériel militant anarchiste » avait été saisi et détruit, notamment du matériel de la Fédération anarchiste.
Après plusieurs péripéties, reports et annulations pour cause de changement de la loi sur les gardes à vue, le procès a finalement eu lieu le 1er décembre 2011, pour deux militants seulement.
Malgré le réquisitoire du procureur réclamant un mois de prison avec sursis pour chacun des militants, avec jours-amendes et TIG, le TGI de Poitiers a finalement relaxé les prévenus sur le refus de prélèvement d’ADN d’une part, et sur le regroupement en vue de commettre des dégradations d’autre part.
En revanche, l’un des prévenus, dont le tribunal a rappelé avec insistance les idées anarchistes (d’après les résultats de la perquisition), a été condamné à 150 euros pour un tag qui aurait été fait durant la manif, et qu’il assure n’avoir pas commis.
Cette condamnation est faite sur la seule déclaration d’un policier et ce malgré le témoignage discordant d’un autre policier. Malgré aussi qu’aucune bombe de peinture n’ait été retrouvée sur lui. Malgré enfin, et surtout, que le prévenu affirme ne même pas comprendre le sens de ce tag (« Contraindre le KO qui est en nous à prendre forme »)
Ce que police et justice ciblent évidemment, en cherchant tous les prétextes possibles, c’est la solidarité et les idées libertaires, et les individus qui les portent. Pas plus tard qu’hier encore, des policiers venaient contrôler l’identité d’un militant du groupe Pavillon Noir pour diffusion d’un tract contre les élections.

Groupe Pavillon Noir, Fédération anarchiste 86