Austérisons-nous ? L’austérité, les hedge funds, les Indignés américains, et le bordel ambiant (2/2)

mis en ligne le 24 novembre 2011
1652OccupyOn pourra toujours dire que ceux qui aujourd’hui occupent Wall Street ont mis du temps à démarrer, il reste qu’ils posent assez bien le problème, faute de proposer de bonnes solutions. Ils affirment représenter les 99 % de la population qui ne se livrent pas à la surconsommation et qui accumulent l’essentiel des richesses du pays. C’est dire qu’ils affirment représenter quasiment toute la population du pays. Ils s’en prennent à l’extrême concentration des richesses effectuée par le sommet de la société et la dénoncent comme le point central de la politique américaine.
Jusqu’à présent, on considérait que la politique économique, les réductions d’impôts pour les riches, les subventions aux sociétés pharmaceutiques, la dérégulation finan-cière, etc., étaient des choses trop compliquées pour les gens ordinaires. Désormais, il semble que le brouillard qui masquait ces réalités se soit levé, et c’est la légitimité même du capitalisme financier qui est en jeu. La question est de savoir si cette tendance va se pérenniser… et si elle débouchera sur un projet politique.
Les manifestants ont explicitement désigné Wall Street comme le cœur du capitalisme financier et comme leur ennemi. Ils ont accueilli dans leurs rangs les sans-abris, les exclus. En répétant le message « Nous sommes les 99 % », ils montrent que pratiquement tout le monde est la victime de la rapacité d’un très petit nombre.
Un organisme, le US Census Bureau, a établi qu’en 2011, 47 millions d’Américains vivent en dessous du seuil de pauvreté ; 19 millions vivent dans une extrême pauvreté. Et la situation va s’aggraver à l’avenir. Sont particulièrement victimes de cette situation les mères célibataires 1. Mais les chiffres officiels sont en dessous de la réalité. En effet, la détermination du seuil de pauvreté est calculée comme étant trois fois le budget minimal de nourriture tel qu’il a été défini en… 1959, et réajusté pour cause d’inflation dans le prix de la nourriture. Autrement dit, ne sont pas pris en compte les prix du logement, de l’essence, des transports, de la santé, qui ont augmenté beaucoup plus que le prix des produits alimentaires de base.

Prisonniers de la finance
Le problème est qu’une partie importante de la population des pays développés est maintenant enchaînée à la finance et à ses fluctuations. Avec les fonds de pension, par exemple, les gens modestes, les simples travailleurs deviennent parfois indirectement complices de leur propre licenciement. Ce n’est pas une formule de style.
En opposition au système de retraite par répartition, dans lequel les cotisants sont liés par des liens de solidarité et de mutualité (Proudhon n’est pas loin), les fonds de pension versent des retraites à leurs membres à partir des bénéfices réalisés avec le placement en bourse des sommes qui leur sont confiées. L’une des activités des fonds de pension consiste à ce titre à acheter des sociétés, les restructurer (c’est-à-dire réduire les effectifs) et les revendre. Un salarié peut donc très bien travailleur dans une entreprise achetée par son fonds de pension et être licencié par lui.
C’est dans cet esprit que George W. Bush a fait campagne en 2004. Le Wall Street Journal expliquait ainsi : « Plus les électeurs sont actionnaires, plus ils soutiennent les politiques économiques libérales associées aux républicains. […] 58 % des Américains ont un investissement direct ou indirect dans les marchés financiers, contre 44 % il y a six ans. Or, à tous les niveaux de revenus, les investisseurs directs sont plus susceptibles de se déclarer républicains que les non-investisseurs 2. »
Le même raisonnement vaut évidemment dans tous les pays industrialisés. On devrait d’ailleurs cesser de parler de pays industrialisés : on a plutôt affaire à des sociétés spéculatives.
Il ne s’agit pas de « désindustrialisation » ni de « fin du prolétariat » : simplement, la plus-value réalisée par le capital dans l’industrie est devenue moins importante que celle qu’il réalise dans le secteur financier et spéculatif, ce qu’on peut appeler le « capitalisme virtuel ». Par capitalisme virtuel on entend un capitalisme dont les revenus ne sont plus fondés sur la production industrielle, mais sur la spéculation. Les moyens de communication modernes : téléphone, fax, réseaux informatiques, etc., ont démultiplié les moyens dont disposent aujourd’hui les spéculateurs.
Il est évident qu’à la base il y a une production industrielle ou des matières premières sur lesquelles on spécule, c’est-à-dire quelque chose de concret qui est extrait, fabriqué, produit. Ce quelque chose de concret a une valeur qu’on peut, en gros, quantifier. Imaginons la valeur de tout ce qui existe sur la planète. Cette évaluation est possible. Par exemple la Bank for International Settlements estime (pour 2007) que le PIB de l’ensemble des pays de la planète est de 50 000 milliards de dollars. Le PIB (produit intérieur brut) est la valeur de tout ce qui est produit en un an. La valeur de l’ensemble des biens immobiliers de la planète serait de 75 000 milliards de dollars. Toutes les obligations et actions détenues sur la planète se monteraient à environ 100 000 milliards 3. Le fondement matériel de ce sur quoi on peut spéculer représente donc en gros 225 000 milliards de dollars. Pour les capitalistes, ce n’est pas suffisant. Gagner de l’argent, posséder de la richesse n’est pas suffisant. Il faut en avoir plus. C’est ce qui explique qu’une entreprise qui est déjà florissante licencie, délocalise, pour en gagner encore plus. Derrière ces choix se trouvent des actionnaires ; ce sont eux qui en veulent plus. Ainsi un groupe financier s’abat-il sur une société qui vaut, disons 1 000 ; restructure, puis la revend 1 200. Jusqu’au prochain prédateur qui va encore restructurer pour la revendre 1 300. Cette augmentation de valeur est artificielle, elle n’est fondée sur rien. C’est ce qui explique que si la totalité de ce qui peut être évalué sur la planète vaut 225 000 milliards de dollars, le montant total des produits dérivés s’élève à 681 000 milliards de dollars, selon la Bank for International Settlements. Autrement dit, il y a sur la planète « quelque chose » de complètement irréel, virtuel, factice, artificiel, qui vaut 456 000 milliards de dollars, mais qui ne repose sur rien. Ce sont des valeurs qui ne reposent sur rien de concret, qui ne reposent que sur une chose : il y a des gens qui pensent que tout cela est vrai.

Mais que sont les produits dérivés ?
On peut dire qu’ils sont l’expression de l’inventivité humaine. Littéralement, ce sont des produits dérivés de titres (actions, obligations, assignats, etc.). à l’origine, il y a des actifs réels, tels que : immeubles, usines, entreprises commerciales, mines, en somme tout ce qui est réel, peut se vendre et qui produit des profits.
Ces actifs servent à l’émission de titres dont la valeur peut fluctuer, et sur lesquels il y a spéculation. La question « pourquoi spécule-t-on sur tels titres et pas sur d’autres ? » relève d’une problématique qui n’est pas abordée ici : mode, irrationalité, engouement collectif, mais qu’il faut se borner à constater.
La valeur de certains titres peut atteindre des hauteurs totalement détachées de la valeur réelle des actifs auxquels ils correspondent. Le spéculateur se contente d’observer que tel titre monte, et il l’achète, mais il a monté parce qu’auparavant d’autres ont constaté qu’il montait. On sait qu’à un moment donné, imprévisible, il va s’effondrer, le tout est de le revendre avant.
On sait que dans la spéculation il y un risque. On a donc inventé des techniques pour limiter ce risque, mais en même temps pour accroître le champ de la spéculation, c’est-à-dire faire encore plus d’argent.
La réduction du risque consiste à spéculer non plus sur un titre intervenant sur le marché, mais sur plusieurs intervenants qui sont en rapport. Par exemple, un industriel veut se prémunir contre les fluctuations en hausse des cours de certaines matières premières et les achète au prix d’aujourd’hui alors qu’il ne les utilisera que plus tard. De même, un fermier, pour se prémunir d’une éventuelle baisse des prix, vend sa récolte à terme, au prix d’aujourd’hui.
Un spéculateur, intermédiaire entre l’acheteur et le vendeur, pourra, lui, miser sur la baisse des cours des matières premières de l’industriel, ou sur la hausse des cours de la récolte du fermier. Ce sont les marchés à terme, nés à la fin du siècle dernier. Aujourd’hui, des systèmes plus compliqués interviennent.
– Le contrat à terme (en anglais, futures). C’est un engagement pris, sur un marché organisé, pour acheter ou vendre à un prix convenu, un produit ou un instrument financier : matière première, métaux précieux, actions, obligations, devises.
– L’option. Prime donnant le droit d’acheter ou de vendre un actif dans certains délais à un prix fixé d’avance. L’option est fondée sur un pari quant aux variations de prix de cet actif.
– Le contrat d’échange (en anglais, swap). Deux sociétés échangent le coût d’une dette à taux fixe contre celui d’une dette à taux variable, ou des montants libellés en deux monnaies différentes dans un délai déterminé. Le contrat d’échange permet à deux intervenants de se couvrir contre les fluctuations du marché.
Ces produits dérivés ont commencé à prendre un essor à partir des années soixante-dix, avec l’apparition des taux de change flottants, qui ont abouti à une flambée des prix du pétrole et d’autres matières premières, ce qui a incité certains à se prémunir contre ces fluctuations, et d’autres à en profiter…

Spéculation, produits dérivés et juteux profits
La baisse relative de l’activité productive et des taux de profit tirés de cette activité incite de plus en plus les banques à s’intéresser au marché financier – taux de change, produits dérivés, gestion d’actifs –, qui s’accompagnent de commissions juteuses. Ainsi, les deux tiers des résultats nets de la Société Générale en 1994 proviennent de telles activités. Une banque new-yorkaise, la Bankers Trust, tire 75 % de ses revenus des produits dérivés.
Pour compliquer le jeu, mais aussi pour diminuer le risque, on fait des panachages de produits – des dérivés hybrides – ayant des niveaux de risque différents, mais qui ont des rapports de plus en plus lointains avec les actifs auxquels ils correspondent. Les banques peuvent ainsi proposer des produits financiers sur mesure, si par exemple on s’intéresse à la fois aux tulipes, à la recherche pétrolière dans les eaux territoriales de Timor-Est et aux fluctuations de la bourse de Hong-Kong. Évidemment, plus le produit est compliqué, plus les commissions de la banque sont élevées. Un spéculateur américain, George Soros, a ainsi pu récolter un milliard de dollars lors de la crise monétaire de septembre 1992.
Créés à l’origine pour diminuer le risque, les produits dérivés en réalité l’accroissent, en affaiblissant le système économique, en déréglant les marchés, en détruisant l’économie réelle. Quelques « dysfonctionnements » sont révélateurs : le groupe allemand Metallgesellschaft perd 1,3 milliard de dollars en 1993 parce qu’un courtier de la filiale américaine fait une erreur d’évaluation et cherche à se couvrir contre les fluctuations des prix du pétrole. Un cadre supérieur japonais fait perdre 128 millions de dollars à la Nippon Steel Company (il se suicide). Un courtier en produits dérivés, au Chili, perd 207 millions de dollars en spéculant avec l’argent public sur le cuivre (il ne se suicide pas). Il y a aussi l’affaire de la banque Barings. D’innombrables sociétés ont perdu des sommes énormes dans les produits dérivés : Procter and Gamble, Cargill, Mead, Gibson Greetings.
« Un principe de base du marché des dérivés est qu’il s’agit d’un jeu à somme nulle : dans le domaine des futures, des options et des swaps, les bénéfices des uns ne peuvent être couverts que par les pertes des autres. Tout fonctionne sur la base de “contreparties”. Or comment trouver des contreparties aux nombreux dérivés hybrides, exotiques et sur mesure, sinon par une chasse effrénée au gogo ? 4 »
La spéculation ne produit aucune valeur par elle-même, elle ne dégage d’énormes profits que par le consensus des innombrables opérateurs qui, par conviction ou par cynisme, jouent le jeu. En dernière analyse, elle est effectivement une énorme pompe aspirante de fonds.

Le deuxième plan de rigueur à la Fillon
On veut nous faire croire que les règles qui régissent le système capitaliste sont des lois de la nature auxquelles il faut se plier, et contre lesquelles on ne peut rien faire. Une telle attitude, propre aux libéraux, vise à ôter toute marge de manœuvre au pouvoir politique, à détourner les populations de toute velléité de changer l’ordre des choses.
Ce sont bien des hommes et des femmes en chair et en os qui ont produit le merdier que nous connaissons aujourd’hui, mais qui entendent faire payer aux populations les conséquences de leur folie de profits et de leur rapine.
Ainsi, Fillon a-t-il annoncé le 7 novembre son deuxième plan de rigueur en trois mois, qui exige un effort supplémentaire de 7 milliards d’euros dès 2012, et 17,4 milliards sur la période 2012-2016. Fillon explique qu’il faut économiser 100 milliards pour parvenir à l’équilibre en 2016 :
– Réforme des retraites. La mise en application de la réforme des retraites sera avancée d’un an, à 2017, afin que le pays puisse « améliorer sa compétitivité », dit Fillon, ce qui signifie que les générations nées entre 1952 et 1956 vont devoir faire « quelques mois d’activité supplémentaire », ce qui permettra de « diminuer de plus de 4,4 milliards d’euros les déficits cumulés des régimes de retraite entre 2012 et 2016 ».
– Niches fiscales. Fin du dispositif Scellier . Ce dispositif, destiné à ceux qui achètent et louent des logements neufs pour bénéficier de réductions d’impôt, sera notamment supprimé. Le prêt à taux zéro sera « recentré pour en limiter le coût ». Le crédit d’impôt développement durable subira « un rabot supplémentaire de 20 % ».
Cependant, les allégements de charges pour les bas salaires et pour la défiscalisation des heures supplémentaires ne seront pas touchés.
– Le taux de TVA réduit passe de 5,5 à 7 %. Le taux de la TVA réduite est relevé de 5,5 % à 7 % « sur tous les produits et les services à l’exception des produits de première nécessité, notamment l’alimentation ». L’hôtellerie et les fast-foods sont également concernés. Les équipements pour les personnes handicapées ne seront pas concernés. Ce relèvement va concerner le taux réduit dans la restauration, qui avait été ramené de 19,6 à 5,5 % le 1er juillet 2009.
– Impôts sur le revenu et ISF gelés. François Fillon a annoncé le gel des barèmes de l’impôt sur le revenu et de l’impôt sur la fortune (ISF) en 2012 et 2013 au niveau de 2011.
– Impôts sur les sociétés. Majoration de 5 % pour les grands groupes dont le chiffre d’affaires est supérieur à 250 millions d’euros de chiffre d’affaires.
– Prestations sociales. Revalorisation gelée à 1 % pour 2012-2013. Les minima sociaux et les prestations qui constituent des revenus de remplacement ne sont pas concernés par cette mesure. « Les pensions de retraite, le revenu de solidarité active (RSA), l’allocation adulte handicapé (AAH), l’allocation de solidarité spécifique (ASS) versée aux chômeurs en fin de droits, le minimum-vieillesse destiné aux retraités les plus modestes resteront revalorisés selon les règles actuelles, c’est-à-dire en tenant compte à la fois de la croissance et de l’inflation », a assuré François Fillon.
– Revenus travail/capital. François Fillon a annoncé le relèvement du prélèvement libératoire forfaitaire de 19 à 24 % pour réduire l’écart de taxation entre les revenus du travail et du capital. Le prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) permet à un contribuable de s’acquitter de l’impôt dû sur les revenus des placements bancaires (bons du Trésor, intérêts d’assurance-vie, etc.).
– Assurance maladie. Progression des dépenses ramenée à 2,5 % en 2012, au lieu des 2,8 % prévus initialement.
– Les partis politiques, l’État et les dirigeants de grandes entreprises sont appelés à montrer l’exemple. Baisse des remboursements aux partis politiques. Le plafond des dépenses de campagnes électorales prises en charge sera réduit de 5 %. Idem pour les aides aux dépenses politiques, qui étaient restées stables en 2010 et 2011. Gel du salaire du président de la République et des ministres. Ces salaires seront gelés jusqu’au retour à l’équilibre strict des finances publiques, a promis le Premier ministre. On se souvient qu’à l’automne 2007, la hausse de 170 % de la rémunération du chef de l’État (qui était passée de 7 000 à 19 000 euros) avait suscité un certain émoi. Les dirigeants des grandes entreprises sont également rappelés à l’ordre : « J’appelle les dirigeants des grandes entreprises, en particulier des entreprises du Cac 40, à faire exactement la même chose. »
Toutes les mesures prises par les gouvernements européens visent à contraindre les populations à se serrer encore plus la ceinture, sans ponctionner de manière sensible les revenus des riches, sans remettre en cause la fiscalité incroyablement basse dont bénéficient les grandes sociétés, et surtout sans prendre aucune mesure contre le fondement spéculatif du système capitaliste actuel. Lorsque l’Europe a injecté 750 milliards d’euros dans la fournaise de la spéculation, en mai dernier, les actionnaires de la Société Générale furent rassurés : le 10 mai, la valeur de l’action a augmenté de 23,89 %. Significativement, Sarkozy annonçait qu’il supprimait le programme d’aide de 150 euros aux familles en difficulté. De plus en plus de personnes se rendent compte que le pouvoir politique s’aligne systématiquement sur les intérêts des actionnaires, pas sur ceux de la population laborieuse.
Une fois n’est pas coutume, nous ne pouvons que donner raison à Karl Marx lorsqu’il dit que « le gouvernement moderne n’est qu’un comité qui gère les affaires communes de la classe bourgeoise tout entière » (Le Manifeste communiste).
On peut aussi citer Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie : « Les 1 % qui se trouvent au sommet ont les meilleures maisons, les meilleurs docteurs et le meilleur style de vie, mais il y a une chose que l’argent ne semble pas avoir acheté : la compréhension que leur sort est lié à la manière dont les autres 99 % vivent. À travers l’histoire, c’est une chose que les 1 % du sommet apprennent à l’occasion. Trop tard. »








1. C’est un point qui a été étudié par la sociologue Andrée Michel, qui souligne que la pauvreté frappera particulièrement les mères célibataires. Andrée Michel a souvent été interviewée sur Radio libertaire.
2. Claudia Deane et Dan Balz, « “Investor Class” Gains Political Clout », The Wall Street Journal Europe, 28 octobre 2003.
3. Le seul marché des CDS (Credit Default Swap) est estimé à plus de 62 000 milliards de dollars. (Un Credit Default Swap est un contrat dérivé de produit, c’est un échange – swap – entre deux contreparties. L’un est l’« acheteur » ou « payeur à taux fixe » qui s’oblige à des paiements périodiques au « vendeur » ou « payeur à taux variable » en échange d’un droit à un paiement s’il y a une défaillance concernant un tiers.) En ce qui concerne les principales banques dans le monde, le total des produits dérivés inscrits dans leur compte pourrait avoir atteint à la fin 2007 140 000 milliards de dollars.
4. Ibrahim Warde, « Dérive spéculative », Manière de voir n° 28, édité par Le Monde diplomatique, p. 41.