Dernières manifs retraites

Ces petits ruisseaux qui font les grandes rivières : si les insulaires s’y mettent ! 150 personnes à l’île de Groix, plus de 200 à Belle-Ile qui ont scandé leur refus de la réforme et plus largement du gouvernement : « Sarko, on te voit ! Méfie-toi des Bellilois. » Qu’il prenne donc garde ! 500 personnes pour la première fois depuis le début du mouvement à Auray, plus de 1 500 à Ploërmel, les lycéens ont occupé la voie express durant un certain temps. Plus de 5 000 à Pontivy. À Montpellier, une cinquantaine (instits, salariés, chômeurs, précaires, étudiants) occupent une agence Pôle emploi pour diff' de tract, puis partent en manif spontanée et déposent quelques poubelles sur la voie. La Bac est intervenue par derrière et sur le côté avec une extrême rapidité et une grande violence, matraquages, aboiements, fausses accusations. Cinq camarades plaqués au sol, puis interpellés. Scène d’horreur à Lyon, place Bellecour où les manifestants étaient pris en otage. Flashballs. Une jeune fille s’est retrouvée à terre, inconsciente, écume aux lèvres et selon le témoignage d’une camarade qui demandait du secours, des CRS lui barraient la voie, dont un lui renvoyait un grand sourire narquois ! À Strasbourg, la répression s’est de nouveau abattue sans discernement, par de nombreux gazages et arrestations. La détermination et la rage lycéennes ont de nouveau paralysé la ville quadrillée par des cars de police et de CRS, BACeux et RG, dans une atmosphère d’agitation permanente. À Lorient, manif vers les dépôts de carburant basés au port. Le sous-préfet a donné l’ordre de gazer… La flicaille a obéi : les grenades sont tombées au milieu de la foule pacifique, dont enfants et personnes âgées, blessant au moins trois personnes. Malgré tout, les lycéens sont retournés dans la rue. Des ronds-points ont été bloqués à Vannes et 400 manifestants en ont fait autant l’après-midi au Salon de l’auto. Blocage du dépôt de bus AG à St-Brieuc, porte d’entrée du local UMP cassée. À Chambéry, actions quotidiennes durant toute la semaine : péages gratuits, blocages du dépôt de carburant, soupes préparées dans la rue, manif de nuit. AG tous les jours, il reste au moins les cheminots… Les étudiants ne sont quasi pas mobilisés et les lycéens qui ont bien bougé sont en vacances.