Sombre avenir pour l’hôpital

mis en ligne le 23 septembre 2010
La manifestation d’un millier de personnels en mars devant le siège de l’AP-HP à Paris, alors en partie occupé par des syndicalistes, avait marqué un point culminant de la mobilisation des personnels contre les 3 000 à 4 000 suppressions de postes d’ici 2012 (sur près de 90 000), envisagées par la direction. Les médecins avaient également fait un coup d’éclat, avec la menace de démission collective de centaines d’entre eux de leurs responsabilités administratives devant des suppressions d’emploi nuisant selon eux à la qualité des soins. Pour Isabelle Borne (Sud), « la concertation qui a suivi n’a fait bouger les choses qu’à la marge. Des postes non médicaux et des lits vont être supprimés, et l’offre de soins va diminuer. Il y a eu un simulacre de débat ». Le plan qui a été voté à la suite de la soi-disant concertation pour l’avenir de l’AP-HP à l’horizon 2014 ne mentionne pas directement d’objectif chiffré, mais il prévoit clairement que le gros des économies se fera sur les dépenses de personnel, qui représentent environ deux tiers des dépenses du groupe, premier employeur de la région. Il n’y a qu’à remettre le couvert devant le siège de l’AP-HP !