Trahison syndicale : division et démobilisation

mis en ligne le 3 décembre 2009
La manif du 24 novembre était bien triste. Les syndicats les plus importants du monde enseignant ont pris une claque monumentale.
Il faut croire que les professeurs ont la mémoire plus longue que ne le pensaient les centrales syndicales. Le sentiment d’avoir été trahis l’année dernière, la disparition de ces syndicats dans les luttes de la maternelle à l’université a été remarquée par tous!
Malheureusement, le corps enseignant ne brille pas par sa capacité à combattre !
Le mécontentement règne dans toute l’institution mais il est accompagné de passivité et de fatalisme.
Que peut faire de plus le ministre de l’Éducation nationale pour activer une réaction ? Il y a déjà eu 46000 postes supprimés en six ans par les ministères successifs, la suppression des Rased, la suppression programmée des conseillers principaux d’éducation, la formation des enseignants sacrifiée, la précarisation de la profession avec des salaires réduits, le contrôles et la répression accentuée contre les enseignants, la création de brigades mobiles de sécurité pour intervenir dans les collèges et lycées, etc. La casse de l’école publique passe également, dans l’école primaire, par de nouveaux programmes irréalisables et idéologiquement insupportables, une organisation horaire écrasante pour les enfants, une privatisation larvée par « l’accompagnement éducatif » en dehors du temps scolaire.
Pourtant, les libertaires ont encore à convaincre qu’une autre école est possible, que l’accès au savoir pour tous peut se faire dans la coopération, dans le respect de soi-même et des autres.
Pour cela, nous devons nous battre, le seul combat perdu, c’est celui que nous ne menons pas !

Isabelle Aubel, groupe Pierre-Besnard