Salut Jean !

mis en ligne le 25 mars 2010
« Un jour viendra, bleu comme une orange… Un jour d’épaule nue… Comme l’oiseau sur la plus haute branche. »
C’est un raccourci mais ça peut montrer ce que Jean Ferrat (né Tenenbaum) avait réussi à faire, à nous faire écouter et apprécier : un poète plus que lié au Parti communiste français. Il avait même écrit des louanges commandées sur le Guépéou, sinistre bras armé du stalinisme. Il faut quand même rappeler que d’autres chanteurs de « la chanson française de qualité » avaient rendu hommage à Aragon, Léo Ferré et Georges Brassens, en interprétant ses poèmes, de L’Affiche rouge à Il n’y a pas d’amour heureux en passant par Est-ce ainsi que les hommes vivent ?. Jean Ferrat chantait régulièrement à la fête de l’Huma, Ferré occasionnellement, Bernard Lavilliers aussi. Mais jamais Brassens ou Serge Utgé-Royo… Moins connu est le fait que Jean Ferrat avait chanté dans les années 1960 pour les anarchistes. Entre autres, pour le groupe libertaire Louise-Michel au moulin de la Galette, sur la butte Montmartre. Pourquoi ne l’a-t-il plus fait après ? Ainsi va la vie.

Alexis Pierre