Recul des acquis sociaux, ou Avancée des désirs capitalistes
Cette loi scélérate ne leur suffit pas : la création du RMA (Revenu Minimum d'Activité) qui va très vitre se substituer au RMI est une trahison et une remise en cause du principe même du SMIC. Les « bénéficiaires » sont vivement incités à accepter n'importe quel travail pour une durée de 20 heures par semaine. C'est un encouragement à la précarité, la transformation du travailleur en marchandise et une bonne aubaine pour les patrons et les entreprises qui pourront recruter des locataires qui ne leur coûteront que le tiers du SMIC. C'est le retour au XIXe siècle ! À quant l'esclavage ?
Le transfert de l'État vers le département de cette responsabilité a permis et lui permet de se dégager d'une dépense relativement importante vers une collectivité territoriale sans contre partie. Ce qui entraînera par ailleurs à une inégalité de traitement en fonction des capacités et de la politique de chaque conseil général. C'est ici une dégradation des conditions de travail et une remise en cause du code du travail et des conventions collectives puisque ces salariés « spécifiques » auront un traitement particulier en dérogation avec le cadre conventionnel. C'est donc là aussi une trahison, une attaque massive contre les travailleurs qui risque d'accélérer leur paupérisation. C'est ainsi qu'une personne élevant seule un enfant de plus de trois ans, ne recevant plus l'API (Allocation parent isolé) - elle qui vit déjà difficilement avec un RMI tellement bas qu'elle a du mal à joindre les deux bouts - sera contrainte de travailler dans le cadre d'un RMA de même « hauteur » avec toutes les conséquences prévisibles. En particulier la difficulté et souvent même l'impossibilité de faire face aux coûts d'une garde d'enfant. En effet, les accueils du matin et du soir ne sont pas généralisés dans les écoles. Ce qui fait que l'école, dont d'ailleurs ce n'est pas la fonction, ne peut pas remplir une mission de garde.
Contre cet offensive de la droite gouvernementale à la botte du MEDEF, contre la perte progressive de nos acquis sociaux, travailleuses et travailleurs mobilisons nous !