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par Ernestina Arias le 28 janvier 2024

GRÈVE GÉNÉRALE EN ARGENTINE LE 24 JANVIER

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II. JEUNES ET PERSONNEL ENSEIGNANT SE MOBILISENT CONTRE LE DNU ET LA LOI OMNIBUS



Les Lycées autogérés de la Coopérative des éducateurs et chercheurs populaires (CEIP) rejettent la loi omnibus et la DNU et invitent « des milliers de personnes dans les rues » ce mercredi 24 janvier pour défendre l’enseignement public dans le cadre de la grève générale convoquée par les centrales ouvrières. Leurs tracts dénoncent ces mesures qui "représentent une attaque contre l’éducation publique, gratuite et populaire".

Quel impact le DNU et la loi omnibus Milei ont-ils sur l’éducation publique ?

Depuis que l’actuelle administration du président Javier Milei a pris ses fonctions le 10 décembre, les mesures promues, si elles sont mises en œuvre, seront dévastatrices pour les classes populaires, n’ont fait que susciter le rejet de différents secteurs. C’est pourquoi on est descendu dans la rue massivement pour manifester contre le décret, dite loi omnibus, un mégaprojet de plus de 664 articles et contre le protocole répressif qui vise à sanctionner les mobilisations et la protestation sociale.




Dans différents endroits du pays, des assemblées populaires et ouvertes, des casserolades, des des activités artistiques sont organisées contre la loi Omnibus, dont le nom officiel est la loi des « Bases et points de départ pour la liberté des Argentins », en discussion au Congrès et connaîtra ce mercredi 24 janvier un rejet massif dans les rues. La grève générale est appelée par les principales confédérations syndicales et par les organisations sociales, féministes, culturelles, éducatives, entre autres.

Les expériences d’éducation populaire sont en danger, après presque 20 ans d’existence de ces projets politico-pédagogiques. Les Baccalauréats Populaires ou Bachis sont des écoles pour jeunes et adultes, créées dans le cadre d’organisations sociales, dans des usines récupérées après la crise sociale, économique et politique de 2001. La CEIP affirme que cette loi Milei "porte atteinte au droit de manifester" et déclare "l’éducation une activité essentielle pour mieux limiter le droit de grève des personnes travailleuses. »

Un autre reproches des lycées populaires est qu’avec cette loi « le budget n’est pas augmenté pour garantir de meilleures conditions d’enseignement, ce qui impliquerait un engagement de l’État pour garantir les conditions matérielles d’accès à l’éducation à tous les niveaux pour l’ensemble de la population. "

Les personnes travailleuses des Bachis ajoutent que si cette loi est votée, « le financement des institutions sera introduit selon des critères de productivité » et que « le contrôle sera accru en déployant de multiples dispositifs d’évaluation sur les institutions et des travailleurs, à des fins d’ajustement budgétaire. ». Ils qualifient également cette loi d’anti-immigration, car dans l’enseignement supérieur elle introduit des frais pour les étudiants étrangers, « s’attaquant à la gratuité de l’enseignement ».

Les Bachis considèrent que l’éducation est un droit, c’est pourquoi dans cette revendication, ils invitent à « construire la grève générale d’en bas pour défendre l’éducation publique. Ce 24 janvier soyons des milliers dans les rues ! ».

Ernestina Arias. ANred 23. 01.2024

Traduction de l’espagnol par le Secrétariat aux Relations internationales de la Fédération anarchiste le 24 janvier 2024

PAR : Ernestina Arias
ANred
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