Contre le chaos nationaliste...

mis en ligne le 17 novembre 2004

Depuis 15 ans, le FN ne cesse de progresser dans les urnes, dans les têtes et dans les ministères. Depuis 15 ans, média, partis politiques et «analystes électoraux» nous annoncent sa mort, son déclin ou son implosion prochaine. Préférant conjurer cette ascension prévisible par des formules rituelles plutôt que par des actes, la gauche institutionnelle s'est rendue moralement complice d'une droite prête à tout pour récupérer des électeurs supposés perdus dans le grand désert électoral. Il est grand temps, pour tous ceux qui refusent l'engrenage actuel, de réagir vigoureusement au quotidien contre tout ce qui peu à peu pourrit la vie quotidienne de millions de Français, de centaines de milliers de résidants étrangers en France et au delà de tous ceux qui survivent encore en Europe.

Le FN n'est finalement que l'avant-garde visible et ultra d'un vaste courant politique dont les figures les plus marquantes ont pour noms Madelin, Debré ou De Villiers mais également Bébéar, Pinault-Valenciennes ou Schweitzer et qui rêve d'une époque révolue : celle du joli temps du capitalisme sauvage, lorsque les usines étaient des casernes, les patrons des maîtres omnipotents et les policiers des soudards prêts à n'importe quel assassinat collectif. C'est pour cette raison que tout en manifestant contre le meeting de J.-M. Le Pen au Palais des Sports de la Porte de Versailles, nous garderons à l'esprit que la période électorale n'a qu'un temps et que la lutte contre les mesures autoritaires, libérales et discriminatoires menées de façon prévisible par l'État français dans les cinq années à venir reprendra dès le mois de juin.

Contre la militarisation de la société et les délires sécuritaires, contre la xénophobie et son utilisation politique par l'extrême droite, la droite et des représentants de la gauche.

Manifestons jeudi 29 mai à 18 heures au métro Bir-Hakeim !

Geronimo