Menace de mort sur les homos ougandais

mis en ligne le 5 décembre 2012
En Ouganda, la loi antigay marque son retour et pourrait être adoptée à tout moment. En riposte, les activistes ougandais lancent une riposte internationale et nous nous devons de la relayer dans nos colonnes.
Pour commencer, une chose est certaine : si la loi est promulguée, elle signifie la prison à vie et même la mort pour les personnes gays et lesbiennes en Ouganda. De plus, les « souteneurs » du texte ont prévenu que toute personne leur venant en aide, quelle que soit sa sexualité, sera aussi punie. Si elle passe, elle pousserait les homos, bi et trans à vivre dans l’ombre, les traitant comme des criminels. Un des soutiens de cette loi en appelle même tout le continent africain à condamner les homos à la prison à vie, ce qui ne manquerait pas de déclencher une vague homophobe dans toute l’Afrique.
Pourtant, par le passé, le président Museveni avait promis d’opposer son veto à cette loi monstrueuse. Mais les responsables ougandais s’évertuent à la faire adopter. Et les pressions des personnes influentes du pays pourraient faire céder le président Museveni. Comble du mauvais goût, la porte-parole du Parlement a même déclaré que la loi serait le « cadeau de Noël » offert au pays ! En fait, on sait très bien que les politiques utilisent l’homophobie pour distraire les Ougandais des problèmes réels que rencontre leur pays, c’est-à-dire la corruption et la faible liberté de la presse.
En mai dernier, des millions de personnes ont signé une pétition internationale pour bloquer cette loi et soutenir les militants qui luttent en ce sens en Ouganda et elle a porté ses fruits. Mais, aujourd’hui, le combat recommence. N’hésitez pas, donc, à faire circuler et signer cette pétition à tous vos amis. Il en va de la survie d’une partie de l’humanité.
Avec des milliers de signatures, il sera impossible d’arrêter notre mouvement mondial pour conquérir le simple droit de vivre et d’aimer librement. Mais, comme le montre cette loi perverse, le chemin vers l’égalité est encore jonché d’obstacles.