Appel à la solidarité avec les camarades emprisonnés de Biélorussie : journées internationales de solidarité, 22 et 23 septembre

mis en ligne le 13 septembre 2012
Il s’est passé beaucoup de temps depuis la dernière demande de solidarité avec les anarchistes biélorusses. Aujourd’hui, nous devons admettre qu’une nouvelle vague de solidarité est nécessaire de toute urgence pour les aider à sortir de la prison. C’est pourquoi nous vous appelons à participer à des journées d’action et de solidarité avec les prisonniers politiques biélorusses les 22 au 23 septembre (le jour de l’élection du Parlement est le 23).
Les militants Ihar Alinevich, Mikalai Dziadok, Artsiom Prakapenka, Pavel Syramolatau, Aliaksandr Frantskievich, Jauhen Vas’kovich, qui ont été arrêtés à l’automne 2010 et à l’hiver 2011, puis condamnés de trois à huit ans de prison en mai 2011 pour une série d’attaques contre les symboles de l’État et du capital, finissent leur deuxième année en prison. Pendant ce temps, leurs camarades et les parents ont fait de leur mieux pour les aider à supporter leur détention et les faire libérer.
En octobre 2011, ils ont été reconnus prisonniers politiques par les human right-watch organizations. Ce fait a augmenté leurs chances d’être libérés plus tôt, car, en ce moment, le président du Bélarus, Alexandre Loukachenko, fait face à la pression de l’Union européenne avec exigences de libérer tous les prisonniers politiques et de les dépénaliser.
Depuis août 2011, il a pardonné déjà trente d’entre eux, mais la liberté n’a été accordée à aucun de nos camarades. Loukachenko a déclaré publiquement qu’il ne pardonnerait que ceux qui écriront la demande de grâce, admettant ainsi leur culpabilité et la lui demandant personnellement…
Tous les autres resteront en prison, a-t-il déclaré. En fait, il a été demandé plusieurs fois aux anarchistes emprisonnés de signer cette requête. Cinq d’entre eux ont refusé de le faire. Artsiom Prakapenka a signé sous pression, mais il est toujours en prison.
Désormais, il y a quinze prisonniers politiques en Biélorussie, parmi eux cinq de nos camarades plus un, emprisonné à cause de sa solidarité avec eux. Tous les prisonniers subissent différents types de pression par l’administration des prisons dans lesquelles ils sont détenus, parce que Loukachenko veut avoir le dernier mot dans cette situation et faire comme si ce n’était pas l’Union européenne qui l’obligeait à libérer les prisonniers politiques dans la crainte de sanctions plus politiques et économiques, mais comme si c’était un effet de sa bonne volonté de leur pardonner.
Nous nous opposons fermement au fait que nos camarades soient désormais échangés au bénéfice de l’Union européenne et nous condamnons la pression qu’ils subissent.
Nous appelons tout le monde à protester contre ces tortures et nous exigeons la libération immédiate des prisonniers politiques du Bélarus, y compris, bien sûr, les anarchistes.
Nous saluons les actions de solidarité de toute nature à partir de maintenant et nous souhaitons en amplifier la teneur. Nous vous demandons également de faire des actions de solidarité au moins une fois par mois et, si vous pensez que c’est possible, de continuer, même après ces journées de mobilisation. Nous avons besoin d’une pression constante sur le régime et les politiciens de l’Union européenne.

Internationale des Fédérations anarchistes