Syndicat des prisonniers et des familles de prisonniers

mis en ligne le 19 mai 2011
Nous appelons cette association « Syndicat des prisonniers et des familles de prisonniers ». Cela constitue une fédération des travailleurs emprisonnés et de ceux à l’extérieur qui les soutiennent. L’objectif déclaré est l’évolution de leurs droits respectifs. La plate-forme de revendications pourra être allongée avec les réclamations des syndiqués. Mais en voilà les points de base :
– Abolition des travaux dégradants, des métiers non qualifiants et disparus à l’extérieur, en France, ainsi que des rémunérations assimilées aux travaux forcés.
– Rémunération des prisonniers au Smic.
– Droit aux arrêts maladie et droit aux congés payés.
– Droit de grève.
– Droit à la retraite dans les mêmes conditions qu’à l’extérieur.
– Obligation pour les entreprises qui emploient des prisonniers à l’intérieur de leur donner un contrat d’embauche à leur sortie.
– Obligation de garder le salarié même si un de ses proches est incarcéré.
– Un délégué syndical par activité et bâtiment ne peut en aucun cas être licencié.
– Obligation pour l’administration pénitentiaire d’assurer, lors d’un transfert, un emploi équivalent dans le nouvel établissement.
– Dédommagement par l’État (frais de transport, d’hébergement, ainsi que des journées travaillées) pour les familles qui se rendent au parloir à plus de 100 km de leur domicile.
Autres axes de travail à développer :
– Mise en place, en dehors de l’administration pénitentiaire et des services sociaux, d’une structure de qualification professionnelle, sportive, artistique avec des entreprises, des artisans, des sportifs et des artistes.
– Création d’une commission pour la mise en place d’une réflexion sur le travail en prison avec la participation des détenus travailleurs.
– Partenariat avec les organismes comme la Caisse nationale d’assurance maladie, le Pôle emploi, l’Éducation nationale, la Caisse des allocations familiales et les caisses de retraite, ainsi que les fédérations sportives et socio-éducatives.
– Mobiliser des avocats pour la défense du Syndicat des prisonniers.
– Collecte de toutes les informations des syndiqués pour l’obtention de promesses d’embauche et d’hébergement pour les sortants de prison.
– Création d’une caisse de solidarité pour les prisonniers syndiqués.
– Organisation par les familles de réunions mensuelles dans chaque région autour d’un film, d’un débat ou d’une rencontre avec un prisonnier récemment libéré. Ces rencontres seraient financées par la tenue de buvettes, voire de concerts.
– Constitution d’un bureau local tenu par des membres des familles syndiquées dans chaque région.
Ceci n’est qu’une ébauche d’organisation. En diffusant le message auprès de toutes les radios et de tous les journaux qui soutiennent la lutte anticarcérale, sans exception, nous avons une chance de réussir.
Il faudra également leur expédier toutes les lettres des prisonniers pour qu’ils les diffusent le plus largement, notamment les lettres qui sont envoyées à « Ras les Murs ». L’information détruit les murailles.
Personnellement, je ne suis pas pour l’aménagement des prisons, mais pour leur destruction. En attendant, il faut défendre ceux qui sont exploités comme des esclaves. Les ateliers du XVIIIe siècle sont inadmissibles ! Les vapeurs des colles fortes, des soudures et des peintures sont très toxiques. En l’état actuel, le monde du travail carcéral a deux siècles de retard.

El Hadj Omar Top
Maison centrale de Saint-Maur



COMMENTAIRES ARCHIVÉS


philser

le 20 août 2013
a quand une action commune de tout les prisonniers de France contre l'état pour mise en danger de la vie d'autrui et homicide par négligence,il y a sans doute d'autre truc a trouvé mais rien que cela.