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Dans un sale État
par Ramón Pino le 29 juin 2020

Les élections passent, l’exploitation demeure

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Ceci n’est pas un décorticage des résultats de ces élections municipales 2020, mais un constat : abstention record (ça devient une banalité). Les causes ? La crise sociale ? La crise sanitaire ? La crise de la démocratie bourgeoise ? Un système à bout de souffle ?

Comme d’habitude, tout politicien « qui se respecte » trouve des raisons de se satisfaire des résultats :
Les Verts qui s’emparent de grandes métropoles, seuls ou par alliance avec la gauche.
Les diverses gauches qui ne disparaissent pas grâce à cette alliance avec les Verts.
La droite qui se console en conservant petites et moyennes villes.
Le Rassemblement National qui camoufle ses pertes de voix en mettant en avant la conquête d’une ville de plus de 100.000 habitants.

Pour LREM c’est différent ; difficile de cacher la raclée bien méritée reçue presque partout. «Macron « l’enchanteur » n’avait plus de poudre de perlimpinpin, et ses « débats » et autres rendez-vous avec les Français ne produisent plus l’effet escompté.
Le plus gros score est donc finalement obtenu par les abstentionnistes, mais que recouvre-t-il ? Simple désintérêt ? Dégoût des politiciens occupés à préserver leurs intérêts personnels en continuant de gérer le capitalisme ? Désir de ne plus cautionner un système où les exploités n’ont pas droit au chapitre une fois les élections passées ?

Les crises s’accumulent : crise environnementale, crise sanitaire, crise sociale et économique … l’heure n’est plus aux élections mais à la mobilisation des travailleurs ; déjà les mouvements de colère et protestation reprennent : contre la casse sociale, contre le démantèlement du Service public (notamment hospitalier), contre les violences policières, contre le refus de régularisation des Sans-papiers, contre les licenciements directs ou déguisés qui s’annoncent.





Ne rêvons pas, une transformation radicale vers une société solidaire et libertaire ne sortira pas des urnes ; il n’est pas question de déléguer la moindre parcelle de pouvoir à celles et ceux qui ne nous représentent pas. Au contraire, pour construire un autre futur, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes.

La tâche est rude, longue mais pas irréalisable.

Ramón Pino
Groupe Salvador-Seguí (FA)
PAR : Ramón Pino
Groupe Salvador-Seguí (FA)
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le 3 juillet 2020 22:00:03 par Luisa

De toutes les oppressions l’oppression légale est la plus odieuse