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Dans un sale État
par Nuage Fou le 3 janvier 2019

De mon rond-point de Seine-et-Marne

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J’ai beaucoup/un peu lu et entendu parler de "La sociale", ben là, c’est couillon, mais j’ai l’impression d’avoir le nez dedans... aussi de voir ce que peut bien contenir ce slogan : ZAD Partout!

Faut voir comment ça se passe sur les ronds-points ; pas de théories, pas de surplomb, un peu d’analyse bien sûr, mais surtout des gens qui voient bien qu’ils se font enfumer depuis des décennies; et ils veulent que ça s’arrête, ils en ont marre et pour le coup qu’ils s’y sont mis, ils veulent pas trop lâcher l’affaire. Smicards, artisans, petits entrepreneurs, chauffeurs de cars, profs, fonctionnaires, chômeurs, retraités.

C’est pas des zanarchistes, ils trouvent juste que c’est trop dur, et que pour leurs enfants ça va être vraiment merdique. Au passage histoire de changer la donne, ils découvrent qu’on pourrait oser la "vraie démocratie". Y’a la chaleur aussi et l’amitié qui se crée d’être ensemble pendant des heures à bricoler, discutailler, faire la nique gentiment aux flics du coin qui font les rondes et grands signes aux klaxons qui soutiennent bien au chaud.

Bon on est pas tous d’accord, le rond-point c’est des croisements, y’en a bien des un peu xénophobes, et y’en a aussi qui se disent que Marine, elle les mettrait peut-être bien tous au pas, ces pourris. Mais c’est pas tous, et d’ailleurs c’est pas beaucoup, et si t’envoie la tchatche y zappent vite fait, la queue basse. Et d’ailleurs, je dois bien être un des rares dont parents et grand-parents sont parigots.
Ici, en Seine et Marne, y’a beaucoup de portosses de la deuxième génération, toujours chauds pour croquer la morue et pousser le Fado; y’a des beurs aussi sur le rond-point, et c’est sûr y’a des beaufs. Un musicien de Guyanne aussi et sa femme Colombienne, de retour d’un concert à Dakar, qui a atterri là et avec qui on a fait le bœuf.

Ici, on insiste plus sur ce qui nous réunit que sur ce qui pourrait nous séparer, c’est juste l’endroit pour ceux qu’en ont plein le cul et qui veulent pas lâcher l’affaire. Du coup personne en a trop à faire faire d’où tu viens. Deux gars aussi, un bavard genre rigolo, avec pas trop de dents, et un qui dit pas grand-chose. L’air d’avoir du faire plus de taule qu’autre chose et qui sont de la petite dizaine des piliers du rond-point, et à qui aussi tu laisserais tes minots en garde tellement ils ont cette drôle de douceur juste derrière les grosses épaules et le front buté, et cette allure de gros durs, et la peau façon Ripolin.

On a fait banquet avec tout ce que les voitures apportent - pas de cagnotte, y’a pas besoin - des bûches et des palettes pour se chauffer, des chocolats (pas bio) , des merguez et des côtes de porc et de mouton - Paix à leur âme innocente. Des bonbons par bonbonnes, et puis des huitres par douzaines - Paix à leur poignant silence. Le gars qui les apportait a dû rebrousser chemin au rond point de l’Obélisque à Fontainebleau attaqué par les robocops et les voyous de la BAC (faut dire qu’avec leur château et son bel escalier, les bourges Bellifontains se la pètent sérieux, façon Versaillais, et ont les jetons de la Marée Jaune.) Autour de notre rond-point les voitures klaxonnent méchant, certaines s’arrêtent; les gens viennent de partout et on sent que tant de gens qui s’arrêtent pas soutiennent fort les zozos qui mouillent le gilet et tiennent le rond-point. Les flics l’ont évacué une première fois et détruit les abris, mais peine perdue, la petite communauté a repris la place deux jours après.

Chacun a son prénom sur le gilet; chacun se connait et s’aime ou s’embrouille, comme on fait en famille. Le froid, les heures à deux, trois ou quatre ont figé le noyau dur, mais qui bouge aussi avec le gel du soir, le temps qui lasse, la famille qui râle. Les piliers, quatre ou cinq, qui veulent pas lâcher l’affaire; aussi durs qu’ils sont doux. Un retraité, raflé et passé à tabac en juin 68, au commico central sur les quais à Paris, puis 48 heures à Beaujon, quand ça y’allait sec encore dans le quartier latin. Un autre qu’a mis en place les tracts sur le marché. C’est pas un débutant, syndiqué à quinze ans parce que le gars qui lui avait trouvé le boulot de vitrier lui avait dit que c’était comme ça. La plupart, instinctivement et joyeusement anticapitalistes, mais avec des codes qui s’inventent au fil des discussions et des facebook lives.

Et le rond point, c’est rond, c’est pas macho; pas mal de femmes, avec un mélange d’humour, de gentillesse et détermination. Et même si c’est les mamies qui tiennent le barbecue, les sandwiches, le clacos et les gâteaux, y’a les gamines en première ligne qu’ont le verbe sérieux, et que chacun écoute et respecte. Tu vois vite que c’est pas à la testostérone que l’affaire se règle. Du coup aussi, c’est un peu chaud sur le rond-point, ça rigole, ça gazouille et ça dragouille. Bonne ambiance, et façon bal popu quand les guitares s’échauffent et qu’un vieux Johnny, Bob ou Renaud remonte à la surface. Et c’est clair, certains soirs, ça finit crapuleux. Et c’est cette communauté qui se crée. qui prend confiance, qui prend plaisir à juste être là, là où elle a pas le droit d’être, et niquer les méchants, à juste exister un peu plus fort, comme si c’était déjà le printemps, et vivre un peu plus grand. Y’a une tribu qui se crée là dans cette lutte pour garder le rond-point - un groupe affinitaire on dirait - mais ça paraitrait tellement intello-bureaucratique ici, ce mot.
Il y a un peu de danger - dix morts déjà, et on se le répète en hochant la tête - beaucoup de plaisir surtout, dont celui de prendre le dessus, affronter les puissants et prendre possession de ce bout de la ville, et pas lâcher l’affaire.

À vivre ça, je me dis que peut-être la sociale c’est pas la révolution des happy fews qui sont d’accord sur tout - forcément pas bien nombreux - mais peut-être plutôt de ceux qui veulent juste plus de cette injustice et qui se réunissent à cause de ça. Et puis de discussion en discussion, de délires en ennui, de guitares en barricades, se disent que peut-être c’est la cité qu’il faut changer, que c’est "la vraie égalité" et la "vraie démocratie" qui doivent passer en premier, et que la solution, sans être partisane, doit être politique.
Y’a bien un zozo qu’est passé sur le rond-point, dents blanches et haleine fraîche, expliquer qu’il se dévoue à la cause, blablabla. Réunion vendredi prochain de coordination des ronds-points de Seine et Marne... on va voir.

En attendant, et depuis plus d’un mois, depuis dix morts, des centaines de blessés, des milliers d’arrêtés, c’est là que quelque chose se passe. Et il y a cette hésitation entre passer le Nouvel An sur notre ZAD à deux balles ou aller réchauffer le touriste sur les Champs.


Nuage Fou.




PAR : Nuage Fou
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1

le 1 janvier 2019 19:05:15 par GILLES ÉJAUNE

C’ est vrai que les zanarchistes y fréquentent peu les gilets jaunes , au tout début du mouvement ,ils voyaient que des beaufs racistes , et n’y pigeaient
rien avant que passe un nuage fou .


2

le 5 janvier 2019 14:16:45 par guillaume

J ai bien aimé la vie du rond point et au final l’important c’est ce qui nous rapproche pas ce qui nous sépare

3

le 7 janvier 2019 09:25:29 par Eyaflalajokül

je suis partagé à la lecture de ton article. allez voir, se rendre compte et partager ce que l’on a vu,c’est pas mal. Mais de la à dépeindre les gilets comme tous anarcho compatible c’est aller un peu loin. De plus on a pas les mêmes objectifs. La confusion des genres et des objectifs ne doit pas nous faire oublier qui nous sommes et ce que nous voulons nous les anarchistes. Comme je l’ai déjà dis dans une précédente réponse sur un autre sujet qui déjà parlait des gilets jaunes. Les ennemis de mes ennemis ne sont pas forcément mes amis.
De plus pourquoi aller avec des gens qui chantent le marseillaise et brandissent le drapeau tricolore ???? Ca te plait ça Nuage ???
Pourquoi manifester avec des gens qui réclament rien moins que quelques bricolages de la constitution ?? Ca te plais ça Nuage ???
Pourquoi manifester et partager le combat avec des gens qui acceptent le patronnât comme modèle unique de travail et mendie auprès des capitalistes des petites augmentations, ça te plais ça Nuage ?
Combattre avec des gens qui négocie dans un cadre imposé par le pouvoir et ce même pouvoir qui au final enfumera ( pour rester poli ) le peuple, ça te plais ça Nuage ??
Quand les choses bougent il faut s’interroger pour savoir si c’est conforme à ses vrais aspirations.sinon on s’égare avec des gens qui nous instrumentalises et finissent par te lâcher et pire même te dénoncer et te livrer aux autorités ( ça c’est déjà vu ).
Quand un incendie est allumé contre le système, il faut savoir qui l’à allumé et pourquoi il l’a allumé. Pour ma part je n’irais jamais entretenir un feu allumé par un nazillon car au final le nazillon me foutra dans le feu.
Pour répondre à Guillaume:
Au final on te le jettera au visage ce qui te sépare des gilets quand tu deviendra gênant. Surtout quand tout le monde reprendra ses billes. L’histoire nous l’a appris mon ami.
On ne peut avoir le cul entre deux chaises ! Ca devient vite inconfortable.
Que feras tu quand tes amis gilets demanderont des choses incompatibles avec une société libertaire ???
IL faut choisir dans la vie pour être cohérent et pas bazarder certaines des ses valeurs pour faire partit de la fête.
Je ne méprise pas les gilets jaunes mais j’ai mes valeurs qui ne sont pas toujours en adéquation avec ce mouvement. Donc je ne participe pas.
Merci de m’avoir lu.

4

le 8 janvier 2019 01:18:00 par Barbe Noire

"Quiconque nie l’autorité et la combat est un anarchiste" - Sébastien Faure -

5

le 8 janvier 2019 19:29:22 par Antisthène

J’ai bien aimé l’article de Nuage, plein de chaleur et d’humanité. Pour répondre à Eyaflalajokül, bien entendu il n’y a pas beaucoup de zanarchistes chez les gilets jaunes, et bien entendu ils sont loin des idéaux du drapeau rouge et noir, mais ils débutent et on en nevient pas zamarchistes comme ça du jour au lendemain, faut parler, comprendre, être d’accord ou pas, cela s’appelle une conscience politique et certains l’ont par défaut, comme ça, d’autres l’ont acquise, d’autres pas. Il y avait pas mal de gilets jaunesje pense pendant la commune, il suivait une idée celles d’être un peu plus libre, on apprend plus sir une barricade ou un rond point que sur un banc d’écoles. Alors les gilets jaunes moi je dis oui.

6

le 9 janvier 2019 13:45:45 par Eyaflalajokül

Pour répondre à Antisthène.
Tu m’excusera soit on est un gilet jaune avec tout ce que cela comporte soit on est anarchiste. Je comprends pas cet engouement pour ce mouvement. Cette vision romantique que tout le monde il est beau tout le monde il est gentil. Alors comme ça vous êtes prêt à manger du saucisson du jambon alors que vous êtes végan mais comme les gilets jaunes ils sont bien gentils alors vous en mangez pour leur faire plaisir???
avez vous parlez de l’anarchisme a beaucoup de gilets jaunes ? si oui les avez vous convaincus ??? Si oui vont ils rejoindre un groupe anarchiste ?
Vous ml’excuserez mais je suis très pragmatique et je préfère vivre dans le réel.
Faites ce que vous voulez après tout mais ne vous réclamez pas de l’anarchisme alors que vous êtes gilets jaunes. Ce sont deux choses totalement différentes.
Néanmoins ils ne faut pas jeter les livres. Lisez un peu l’histoire de l’anarchisme et voyez les alliances improbables qu’on fait des anarchistes à certaines époques avec de biens funestes conséquences.
Vous pourrez me présenter ce mouvement de toutes les façons je n’y adhérerai jamais. De plus je ne considérerais jamais un gilet jaune comme un anarchiste ( je dis pas zanarchiste comme certain je trouve ça puéril )


7

le 9 janvier 2019 18:16:39 par Biscotte

Dis-moi, Eyaflalajokül, tu es donc dans un groupe anarchiste. Mais quel est ton but ? Être entre anarchistes pur.e.s et dur.e.s ou être dans un groupe militant pour un autre futur, autogestionnaire et libertaire. Dans ce cas-là, crois-tu que cette société libertaire, anarchiste sera le fait des seul.e.s anarchistes pur.e.s et dur.e.s ?
Pas gagné…
Alors peut-être qu’il faudra composer avec des non anarchistes, des Gilets jaunes, des croyants pourquoi pas… Tu crois que tu vas pouvoir supporter le choc. En fait, le plus simple serait de ne rien changer : on garde la société telle qu’elle est, les Gilets jaunes pour se défouler et on reste entre anarchistes pur.e.s et dur.e.s…

8

le 10 janvier 2019 11:04:59 par Eyaflalajokül

En réponse à Biscotte.
Libre à chacun de militer comme il veut. Mais laisse moi te dire que les mélanges politiques je n’y crois pas.
A ce moment la pourquoi certains gilets jaunes ne rejoignent ils pas la F.A. ???
De plus le combat anarchiste ne se juge pas sur l’actualité mais sur son histoire de ses luttes et ses projets d’avenir.
Si on avait attendu les gilets jaunes pour avoir des avancées on en serait encore peut être encore à lutter contre le servage.
Comme si les gilets jaunes avait inventés la révolte on croit rêver.
De plus je le re re dis. je ne vois pas pourquoi je lutterai au côté de gens qui prône la transformation d’un état pour un autre. je ne vois pas pourquoi je lutterai à côté de gens qui brandissent le drapeau tricolore, et qui chantent l’hymne national. Je ne vois pas pourquoi je lutterai à côté de gens qui ne remette pas en cause le système d’exploitation du travail dans sa globalité.
Si toi en tant qu’anarchiste cela ne te dérange pas, il serait bon de t"interroger de ce qu’il reste en toi de libertaire.

On ne peut pas se revendiquer comme libertaire si on accepte certains symboles, certaines pratiques, certaines idées contraires au principe même des idées libertaires.
Pourquoi composerai je au vu de tout cela ??
C’est aussi simple que ça.

J’ai comme l’impression que tout le monde à chopé la jaunisse.
De plus je vois à long terme et pas dans l’immédiateté de l’actualité.

De plus en quoi ça vous dérange que les anarchistes ne vous suivent pas ???? vous êtes quand même bien assez et très médiatiquement visibles pour pouvoir vous passer de moi et de mon supposé dogmatisme et archaïsme de penser.



9

le 10 janvier 2019 23:20:12 par Biscotte

Réponse à Eyaflalajokül.
j’avais bien aimé la fin d’un de tes commentaires : "Il faut choisir dans la vie pour être cohérent et pas bazarder certaines des ses valeurs pour faire partie de la fête.
Je ne méprise pas les gilets jaunes mais j’ai mes valeurs qui ne sont pas toujours en adéquation avec ce mouvement. Donc je ne participe pas." Et là-dessus, je te rejoins complètement. Comme le mouvement des GJ n’est pas affinitaire on y retrouve du presque à peu près tout à des doses variées. Dans mon secteur le jaune est plus au fond des verres de ces rassemblements de chasseurs fiers d’être français donc pas question que j’y foute les pieds, c’est juste une évidence.
Où je ne te rejoins pas, c’est sur le "gilets jaunes tous pourris" parce que de nombreux copains anars, anarchosyndicalistes,"anarcho autonomes" comme diraient le pouvoir, simples humains libertaires sans le savoir... se tapent la discute sur des ronds points pour virer les fachos de tous poils venus faire leur marché.
je te disais juste que pour aller plus loin, il faudra forcément faire avec des non anars mais sur nos positions, sur nos idées d’anars. Et elles seront d’autant plus comprises si on ne s’est pas coupé de ces individu.e.s par des positions trop dogmatiques.
Pour finir comme les ennemi.e.s de mes ennemi.e.s ne sont pas forcément mes ami.e.s ok pour ne pas foncer dans le mouvement des gilets jaunes tête baissée mais j’ai bien mis "pas forcément" alors respect pour les gilets jaunes aux idées anarcho-compatibles...

10

le 4 février 2019 16:12:08 par Nuage Fou

Merci pour vos commentaires, que je consulte tardivement...
Pour "Eyaflalajokül", ma position est d’accompagner ce mouvement et à ma micro-échelle de l’influencer, sans m’aveugler sur ce qu’il est-- essentiellement protéiforme. Et ma découverte, est que si je ( nous ? ) dois attendre que tout le monde soit 100% anarchiste-conforme avant de remuer mes fesses, je vais finir avec des esquarres. Ce mouvement est populaire, et reflète la diversité des gens qui se lèvent tout d’abord contre des taxes et imports injustes. L’Assemblée des Assemblées de Commercy indique qu’il y avait quelque chose à faire et que ça se fait. Pour le sujet des drapeaux, je n’aime pas les drapeaux - même noirs - mais ce mouvement n’est pas une histoire de drapeaux. C’est sur les ronds-points et dans les manifs.
pour finir.. si mon rond-point était bourré de fachos, j’en chercherai un autre. Et si je n’en trouvais pas je masserai mes esquarres :- ) ( Et pense à envoyer un article avec ton point de vue pour le ML qui vient - je suis "impur" et je pense que la pureté est nécessaire. )