Poitiers : les anti-IVG ne sont pas passés

mis en ligne le 28 novembre 2013
1723ContraceptionLe 16 novembre à 14 heures, devant le contre-rassemblement féministe, antisexiste et antifasciste de dizaines de personnes, quant à elles bien présentes et attendant les intégristes et fachos de pied ferme, l’association anti-IVGSOS Tout-petits a semble-t-il préféré annuler sa misérable « prière » de rue contre les droits des femmes. On n’a juste vu personne. Et tant mieux !
Dès 11 heures, un groupe d’autodéfense antisexiste avait en effet déployé des banderoles près de la place du marché, pour le droit à l’avortement et à la contraception libres et gratuits et distribuait des tracts appelant à un contre-rassemblement à 14 heures, face aux remises en cause actuelles du droit à l’avortement et à la violence des discours sexistes dans l’espace public.
À 14 heures, étant présents au contre-rassemblement, nous n’avons vu pour notre part qu’un nationaliste isolé, grenouillant aux abords de la place et se tenant prudemment à l’écart.
Il y a quelque temps, lors d’un contre-rassemblement antisexiste et antifasciste à Poitiers, les flics s’étaient illustrés en véritable service d’ordre des veilleurs homophobes, qui étaient accompagnés de fachos. Sous les applaudissements des intégristes et des nervis d’extrême droite, les gardiens de l’ordre patriarcal et bourgeois n’avaient pas hésité à procéder à l’arrestation de neuf personnes, blessant une camarade et proférant des insultes contre un autre. Cette fois-ci, devant le nombre, les flics ont préféré la prudence, renonçant à des arrestations sous le prétexte grossier de « manifestation illégale ». Ils ont sagement fini par vider les lieux eux aussi.
Une fois de plus, nous avons été présents pour montrer aux intégristes, aux fachos et à tous les fidèles serviteurs des dominants que leurs fantasmes autoritaires et sexistes ne passeront pas. La lutte contre toutes les dominations passe par la lutte contre les attaques portées aux femmes et par l’affirmation inébranlable que nos corps nous appartiennent.
Intégristes, fachos, flics : hors de nos villes, hors de nos vies.

Groupe libertaire Pavillon noir