Union news : ça branle dans l’outre-Manche

mis en ligne le 8 décembre 2011
« Moi, je les ferais tous fusiller. Je les ferais exécuter devant leur famille. » Palsembleu, cornegidouilles et foutredieu, qui a prononcé ces paroles dignes du temps de Chicago à la fin du XIXe siècle ? Tout bêtement et dernièrement un animateur (sic) de la BBC, Jeremy Clarkson. Lequel était « irrité » par la grève des fonctionnaires britanniques. C’était sur une chaîne télévisée publique et il semblerait que l’individu se soit excusé… N’empêche que la dame de fer influence encore outre-Manche !
Quant à notre cher pays aux mille fromages, il y en a plus d’un qui pense la même chose. Entre autre le joueur de flûte du Zénith de Toulon... Qui ne dit pas encore qu’il faut avoir peur des grévistes, quoique… L’anti-France est en marche avec ces trublionnes et trublions qui osent refuser de cracher au bassinet pour aider la mère patrie à braver la crise et faire semblant de s’attaquer aux marchés.
Au site Renault de Lardy (Essonne) ça bloque sévère question nettoyage. Diable, quand les grosses locomotives de l’industrie automobile marquent objectivement le pas, il est plus qu’utile que d’aucuns nomment trop souvent les « pièces rapportées » prennent le relais. Donc, depuis plus de quatre semaines ça traîne du balai. Entendez par là qu’elles et ils sont en grève depuis le 7 novembre. En fait, tout le monde est embauché par la société de nettoyage, sous-traitante de la « marque au losange ».
Les revendications ? Augmentation du salaire horaire de deux euros, une prime de panier pour tous, la fin du travail le samedi, des embauches pour compenser les baisses d’effectifs et des titularisations. À quand le tour des autres à rentrer dans la transe syndicale ?
« La tendance générale dans les structures de la confédération est depuis des années l’abandon de la lutte des classes, la soumission à la compétitivité et au marché capitaliste. » Ça cause des soubresauts internes de la fédération du commerce CGT mais ça peut se dire de l’ensemble de la confédération sise à Montreuil. Face au déferlement politicien de 2012, l’opposition syndicale dans la CGT serait, selon certains, dans le creux de la vague. Tout dépend de quel point de vue on se place… Il y a des structures, des courants estampillés oppositionnels qui s’empêtrent souvent dans des guerres quasi picrocholines. D’autres qui, sans clairement le revendiquer, sont clairement dans l’action « en contradiction » avec les directives confédérales.
Comme quoi la révolte syndicale n’a pas de règle, n’obéit pas à des plans établis. Tout ça est inscrit dans l’inconscient de la mémoire ouvrière. À nous de le faire surgir à la lumière du jour.

Torrent Impétueux