éditorial du n°1533

mis en ligne le 28 décembre 2008

Certains ornithologues soutiennent que la récente arrivée en Europe de perruches à collier doit être considérée comme un signe supplémentaire du réchauffement climatique.

Mais la science des spécialistes de la gent ailée – à supposer qu’on les questionne dessus – serait certainement impuissante pour quantifier le nombre et encore moins expliquer le comportement des perroquets qui pendant de longs jours nous ont déchiré les oreilles en poussant un cri unique : Obama! Obama! Le bientôt successeur de Bush suscite des espérances fiévreuses chez des centaines de millions d’opprimés de par le monde et plus particulièrement au sein des minorités ethniques de son pays, c’est incontestable. Mais les orfèvres du marketing et de la communication politique qui ont façonné minutieusement l’image du glamour métis (avec l’accord enthousiaste de cet ambitieux personnage) sont au service de puissants détenteurs d’intérêts.

Or ces derniers se contrefoutent éperdument des symboles, mieux, ils sont capables de les instrumentaliser à leur profit quasi exclusif, aussi ne tarderont-ils pas à réclamer – puis obtenir dans la foulée – un retour sur investissement d’un montant vertigineux.

L’âne démocrate à pelage noir a fait des miracles ? Dopée par la nouvelle, une blanche ânesse du Poitou veut s’en inspirer pour réaliser le dessein qui la visite nuit et jour. Las, perclus de jalousie une éléphante et un groupe de pachydermes veulent entraver le dandinement de la Ségolâne Royal aimantée par tout ce qui ressemble à un trône. Laids socialistes sont franchement des personnages écoeurants. Leur soumission servile au capital exhale des remugles qui transpirent à travers tous les pores de leur peau, et pourtant ces pornographes de la politique prétendent encore et toujours incarner le « changement », le « progrès », la « justice », le tout sous le regard lubrique des médias excités à la perspective d’un « Parti démocrate à la française » ! Mais ce n’est pas tout, car Pâtée production France va bientôt augmenter la dose d’entubage cathodique. Son prochain film, tout à la gloire du leader minimo qui veut refonder le capitalisme (ni plus ni moins) s’intitule : Rocky de Nagy Bocsa met les Ricains et le monde entier à la redresse. Le réalisateur qui niche à l’Élysée nous indique que la part des recettes revenant à la France du spectacle G20 qui sera joué le 15 novembre à Washington sera versée intégralement à une oeuvre caritative qui se nomme (le) Medef.